Sans même un adieu - Robert Goddard
Geoffrey Staddon est architecte. Le jour où son épouse relève un fait divers dans le journal impliquant les commanditaires de sa première réalisation d'envergure, c'est tout le passé de Geoffrey qui ressurgit : douze ans plus tôt, il avait projeté de s'enfuir avec Consuela Caswell, qui est désormais accusée du meurtre de sa nièce et d'une tentative de meurtre sur la personne de son mari, David.
Se plonger dans un roman de Robert Goddard, c'est quasiment s'assurer d'embarquer dans un roman noir de qualité. Jusqu'à présent, rares ont été mes déceptions avec ce romancier, et cette fois encore, la magie a opéré.
Alors soyons toutefois honnête, ce n'est pas ze big littérature hyper élaborée. Mais Robert Goddard sait raconter des intrigues, emmêler les fils, perdre son lecteur dans des histoires de famille sombres et terminer ses romans avec quelques rebondissements de dernière minute.
Profitant de quelques jours de vacances, j'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à faire autre chose que de lire ce pavé que j'ai englouti en moins de 48 heures tant j'ai été prise par l'intrigue. Pour une fois, je n'ai pas vu les ficelles qui sous-tendent la trame narrative, et le seul reproche que je ferai concerne Geoffrey, le personnage principal : ce monsieur est particulièrement stupide, si on réfléchit bien. Il va tomber dans à peu près tous les panneaux qu'on mettra sur sa route, il se fâche avec quasiment toutes les personnes qui pourraient être des alliées et arrive avec des sabots aussi gros que ce qu'il pense être discret devient ridicule.
Mais puisque j'ai lu ce bouquin très vite, l'agacement que j'ai ressenti à l'égard de Geoffrey a vite été éclipsé par le suspense de savoir si Consuela pourrait être sauvée... Bref, une histoire qui se dévore à découvrir pour vos prochaines vacances !
Texte © Miss Alfie 2021.
Couverture : Sans même un adieu, Robert Goddard, traduit de l'anglais par Jean Demanuelli et Claude Demanuelli, éditions Livre de poche, 2018, 800 pages.