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Miss Alfie, croqueuse de livres... & Compagnie !
6 janvier 2014

Les fourmis rouges - Edith Serotte

les fourmis rougesMarie-Claudine et Arnaud vivaient au Québec. Lorsqu'Arnaud est licencié, ils partent s'installer en Guadeloupe, d'où est originaire Arnaud. Tandis qu'elle attend son permis de travail, Marie-Claudine pose ses yeux sur ce nouvel univers qui l'entoure et la questionne.

Participer à un jury de prix littéraire, c'est l'occasion rêvée pour découvrir des auteurs, des romans, des maisons d'édition même, vers lesquels ont n'aurait pas pensé à se tourner en temps normal. Cette première lecture pour le Prix Océans en fait partie.

Les fourmis rouges est un court roman qui nous entraîne à la croisée de cultures parfois similaires, souvent différentes, à travers le personnage central, omniprésent devrai-je même dire, de Marie-Claudine. Née dans une famille haïtienne, ayant vécu toute sa vie ou presque au Canada, Marie-Claudine est une jeune femme plus ancrée dans la culture américaine que dans la culture antillaise. C'est donc un choc de culture pour elle que de se retrouver dans cet appartement guadeloupéen, à attendre le retour d'un compagnon dont les souvenirs d'enfance surgissent à chaque coin de rue. Le texte en lui-même traduit bien cette confrontation des cultures, mêlant créole et  expressions canadiennes pour créer un cocktail particulier...

Je ne dirai pas forcément que j'ai aimé ce livre. J'ai été frustrée car j'y ai approché des sujets intéressants comme cette confrontation des cultures, la pauvreté dans ces îles perçues comme le Paradis depuis la métropole (grâce à leur promesse de soleil en hiver notamment !), sur l'histoire familiale de Marie-Claudine ou d'Arnaud, sur la chute d'un homme licencié, mais toutes ces choses m'ont semblé comme effleurées... J'ai eu la sensation qu'Edith Seurotte avait voulu mettre beaucoup de réflexions derrière les considérations multiples de son héroïne, mais elle manque son but. En s'intéressant à des détails de manière parfois appuyée et lourde, on perd l'essentiel. On cumule des bouts d'histoire les uns à la suite des autres, des histoires autour desquelles Marie-Claudine tourne toujours et encore...

Alors peut-être Marie-Claudine est-elle tellement perdue dans ce nouvel environnement qu'Edith Serotte a voulu nous montrer combien il pouvait être difficile de s'intéresser à l'autre quand on est soi-même assez mal. Peut-être... Mais il y avait sûrement un autre moyen de faire passer cette sensation au lecteur, avec d'autres mots, en se détachant de détails matériels, en adoptant un style littéraire aussi parfois plus léger (certains dialogues m'ont semblé extrêmement plaqués, peu naturels...). Les fourmis rouges, s'il m'a permis de découvrir un univers et de voyager dans l'univers de la Guadeloupe, ne me laissera néanmoins pas un souvenir impérissable.

Ce qu'on en dit ailleurs :

  • Le monde de Miss G : ""Les fourmis rouges" est un roman mélancolique, récit d'un vague à l'âme qui transporte le temps d'un peu plus d'une centaine de pages le lecteur aux Caraïbes, un voyage littéraire à ne pas refuser."
  • Et pourquoi donc ? : "L’ennui avec ce roman, c’est que ce n’en est pas vraiment un."
  • Le blog de mimi : "Voilà donc au final, un livre pas désagréable à lire, qui meuble assez bien une pause syndicale bien méritée, mais qui, je le crains ne me laissera pas un souvenir impérissable."

 Un roman lu dans le cadre de ma participation au Prix Océans 2014 !

2014

Texte © Miss Alfie 2014.
Édition présentée : Les fourmis rouges, Edith Serotte, Éditions Présence Africaine, Collection La Caraïbe en toutes lettres, 2013, 127 pages.

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Commentaires
M
J'ai accroché au personnage pour ma part, il a réussi à me toucher. Mais je comprends ce que tu reproches à ce roman.
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Z
Je viens de chez Mélusine qui a été séduite. Ton avis me refroidit un peu: j'aime le thème et ce mélange de culture, mais du coup, la déception n'en serait-elle pas plus grande. Je tenterai peut-être en bibliothèque.
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M
J'ai beaucoup aimé l'évocation de la Guadeloupe et c'est surtout le dernier tiers du livre (grosso modo) que j'ai réellement apprécié, je ne m'arrêtais plus pour savoir la fin (et il faut bien dire que l'auteur nous berne d'une certaine manière).
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L
J'ai surtout aimé lire les expressions québécoises qui truffent le roman. Elles m'ont rappelé ma vie là-bas.
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A
Un dépaysement que ce livre, au moins.
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