Un tueur en série semble sévir dans les rues de Washington. Trois femmes sont déjà mortes lorsqu'un quatrième corps est découvert... Mais cette victime semble sans passé, sans famille, sans vie... Que cache cette mort ? Pourquoi toutes les pistes explorées par les inspecteurs Miller et Roth se terminent-elles en cul de sac ? Qui est cet homme qui raconte au lecteur entre les chapitres de l'enquête sa vie, ses tourments, ses secrets ?
L'hiver dernier, j'avais littéralement dévoré en quelques jours le premiers roman de R.J.Ellory traduit en français, Seul le silence. Entre temps, Sonatine Éditions a publié Vendetta, qui vient de sortir en poche, et voilà qu'en ce mois d'octobre, Les Anonymes viennent à notre rencontre... Après une première expérience plus que concluante avec cet auteur, j'étais fort curieuse de lire autre chose, de découvrir ce thriller qui semblait dès le départ très ambitieux.
Comme dans Seul le silence, deux récits se font face et se répondent au fil des pages. Si celui de l'enquête m'a rapidement transportée et convaincue, j'ai en revanche été très frustrée par les réflexions qui hachent le récit et nous ouvrent les portes d'un complot à l'échelle internationale. Et j'avoue que j'ai toujours un peu de mal avec l'idée du complot mondial !... Enfin, tout ça pour dire qu'une fois les deux récits reliés, j'ai étrangement mis très peu de temps pour terminer ce thriller, l'enquête n'étant à ce moment là plus perturbées par ces considérations philisophico-politiques.
Côté intrigue donc, on peut regretter que l'auteur nous embarque dans une histoire peut-être un peu trop tirée par les cheveux à mon goût et dont l'issue me semblait écrite dès le milieu du roman. D'autant qu'en dehors de ça, j'ai trouvé qu'il y avait un potentiel intéressant, même si les personnages mériteraient d'être un poil plus travaillés et moins caricaturaux (notamment Miller, archétype du flic solitaire qui dort une nuit sur trois...).
Un thriller politique à conseiller aux fans du genre, qui ne s'essouffleront pas devant les 688 pages de complots politiques américains ! Mais un grand merci aux éditions Sonatine pour cette lecture qui confirme malgré tout mon envie de lire Vendetta !
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Emeraude aime l'auteur "parce qu’il nous offre des récits, des personnages, des constructions différentes à chacun de ses romans."
Quant à Géraldine, elle a pu poser quelques questions à l'auteur et nous fait partager ses réponses en VO et en VF !
Texte © Miss Alfie 2010, sauf citations.
Edition lue : Les anonymes, R.J. Ellory, traduit de l'anglais américain par Clément Baude, éditions Sonatine, 2010, 688 pages.