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Miss Alfie, croqueuse de livres... & Compagnie !
22 septembre 2008

Le nom de la rose - Jean-Jacques Annaud

Le_nom_de_la_rose1327. Frère Guillaume de Baskerville et son jeune élève, Adso de Melk, arrivent dans une abbaye où le diable semble vouloir semer la panique. Un mort, puis deux, puis trois... Des explications qui s'annulent au fur et à mesure que les cadavres apparaissent et en toile de fond, un inquisiteur qui arrive pour protéger la rencontre diplomatique entre moines franciscains et représentants de l'évêque.

Adapté en 1986 par Jean-Jacques Annaud (La guerre du feu, L'amant, Stalingrad) d'après le "palimpseste" d'Umberto Eco, le réalisateur a réussi à faire d'un roman parfois peu accessible à tous un film grandiose et retraduisant parfaitement l'angoisse et la lenteur qui règne dans le livre. Sean Connery (James Bond 007 contre Docteur No, Les incorruptibles, Indiana Jones et la dernière croisade)  campe un Guillaume de Baskerville énigmatique et sherlock-holmesque tandis que Christian Slater (Robin des bois prince des voleurs, Entretien avec un vampire, Windtalkers Les messagers du vent) obtient son premier rôle important en interprétant Adso. Pourtant, Jean-Jacques Annaud ne souhaitait pas au départ engager d'acteur connu pour son film. Cependant, Sean Connery l'a convaincu, pour notre plus grand plaisir, de l'engager.
Le rythme du film est lent, tout comme dans le livre, mais il éclipse quelque peu les considérations dogmatiques et les différences entre franciscains, dominicains, dolciniens, hérétiques, représentants du Pape, etc. Du coup, l'enquête policière gagne en intensité, et les différences de philisophie sont malgré tout abordées, mais de manière relativement simple et compréhensible. De même, les passages parlés en latin sont beaucoup moins nombreux que dans le livre et sous-titrés, rendant leur compréhension beaucoup plus facile, et les rêves d'Adso totalement occultés, rendant du coup le film vraiment plus abordable et centré sur l'enquête.
Le décor est fortement impressionnant, le monastère ayant été construit de toute pièce dans la région italienne des Abbruzes tandis que les scènes d'intérieur furent tournées dans un monastère allemand. L'ingéniosité du décor m'a époustouflé, notamment la représentation de la bibliothèque avec cet escalier sous forme de labyrinthe qui se croise et s'entrecroise, et sera le lieu de la "bataille" finale. De même pour les costumes, surtout ceux des paysans, nous transportant totalement au Moyen Age, au beau milieu des conflits internes à la chrétienté et dans un monde où toute femme pouvait être une sorcière et être brûlée vive.
Concernant le Moyen Age justement, on y retrouve, comme dans Notre dame de Paris de Victor Hugo, la présence d'un bossu, une Eglise toute puissante, un peuple miséreux, et une femme à la volupté ensorcelante et troublante.
Ce film a reçu le César du meilleur film étranger en 1987.

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Commentaires
M
@ Yuko : Merci beaucoup, ça fait toujours très plaisir !!!
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Y
Bravo pour ces post, ils sont vraiment très intéressants ^-^
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M
@ Pétronille : Merci de ta fidélité en tout cas !
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P
Ben oui, j'avoue à ma grande honte que, voyant que tu n'écrivais plus sur tes "crumbles" (pour des raisons ô combien valables et que je cautionne tout à fait), j'en avais bêtement déduit que tu avais complètement délaissé la blogosphère. <br /> Je suis bien contente de te retrouver ici !
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M
@ Pétronille : Yeah ! Pétronille est là !!! Merci pour tes commentaires et tes précisions historiques fort intéressantes !
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