Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Miss Alfie, croqueuse de livres... & Compagnie !
26 août 2019

Chroniques estivales

Bonjour à toutes et à tous,

Après plusieurs semaines d'inactivité, le blog va reprendre doucement du service. Cet été fut mouvementé, j'ai clairement rencontré une bonne panne de lecture et délaissé les bouquins aux profits de podcasts, jeux et autres activités ne me demandant pas une grande concentration d'esprit.

Toutefois, j'ai quand même réussi à me plonger dans quelques ouvrages dont je vais brièvement vous parler maintenant...

nos révolutions Notre age d'or

Commençons par la suite de Nos premiers jours de Jane Smiley... J'ai lu les deux tomes suivants de sa saga "Un siècle américain"... Ou du moins le deuxième tome et une partie du troisième, car j'avoue m'être peu à peu lassée de cette famille... L'aspect historique et culturel que j'avais beaucoup apprécié dans le premier tome a encore réussi à m'intéresser dans le second, mais le troisième étant beaucoup plus contemporain, je n'ai pas retrouvé ce je ne sais quoi de magie qui fonctionnait dans le premier opus. Les personnages aussi m'ont parfois un peu agacée, notamment certains hommes de cette famille... 
Au final, Jane Smiley livre une saga intéressante mais un peu inégale.

La-porte

Parmi les lecture compliquée de cet été, il y eut La porte de la Hongroise Maga Szabó. Conseillé par mon ami Lili Galipette, je l'ai glissé dans la valise des vacances, et j'avoue avoir eu du mal à en venir à bout : malgré une écriture brillante, ce bouquin reste très dur. Il raconte l'étrange relation entre la narratrice et une femme âgée qui va devenir sa domestique. Jusqu'au jour où cette femme, Emerence, va se replier sur elle-même. En voulant la sauver, la narratrice, dont on finit par comprendre qu'il s'agit de l'autrice elle-même, la tuera. Un roman très fort, très dur, mais surtout très puissant.
N'hésitez pas à vous accrocher si vous le tentez et que vous peinez dessus, ou à y revenir à un moment plus propice : c'est une sorte de claque littéraire pour moi.

Compartiement tueurs

Dans le genre mortel, je ne peux omettre ce roman policier que l'homme m'a mis entre les mains, voyant ma peine à lire. "Tu verras, c'est chouette, ça se lit tout seul", m'a-t-il dit. Je ne peux lui donner tort : Sébastien Japrisot m'a embarqué dans un voyage au sein de Compartiment tueurs que je n'ai pu abandonner avant d'avoir le fin mot de l'histoire ! Et ce fin mot, je l'avoue, m'a cueillie sur le quai des surprises, et ce n'est pourtant pas faute d'avoir imaginé un paquet de solutions à cette intrigue ferroviaire !

Compartiement pour dames

Pour les adeptes du train, restons dans un roman ferroviaire mais montons dans le Compartiment pour dames de l'Indienne Anita Nair. On y suit une femme d'une quarantaine d'années, célibataire, qui décide de quitter sa famille pour quelques jours. Le temps d'un voyage, elle rencontre cinq autres femmes d'horizons et aux destins bien différents du sien. Au fil de cette longue nuit de voyage, elle réfléchira à son propre destin, à ses propres envies pour l'avenir, et questionnera sa capacité à remettre en question des traditions séculaires.
Les mots d'Anita Nair nous transportent dans un pays et une culture bien éloignés de la France. Les femmes ont une place particulière dans ces familles qu'elle raconte, soumises à une société de caste dominée par les hommes. Un roman que j'ai apprécié, léger tout en étant très intéressant sur la conditions des femmes.

Les intrus de la maison haute

Parmi les jolies découvertes de cet été, qui m'ont peu à peu redonné le goût de lire, il ne faut pas que j'oublie de citer le recueil de deux nouvelles de Thomas Hardy publié chez Folio, regroupant Le bras atrophié et Les intrus de la Maison Haute. Il s'agit pour moi d'une découverte, n'ayant jamais eu l'occasion de lire l'auteur du pourtant célèbre Tess d'Uberville, découverte que je dois, une fois de plus, à la fameuse Lili Galipette ! Peu adepte en temps normal des nouvelles, j'aime toutefois souvent ces publications de chez Folio qui permettent de découvrir le style d'un auteur et d'envisager de s'y plonger plus profondément par la suite. 
Cette fois encore, Lili a visé juste et j'ai beaucoup apprécié ces deux histoires mettant en scène des gentelmen farmers dans l'Angleterre du 19e siècle. Dans les deux histoires, on découvre des amours contrariés, mais aussi des femmes plus puissantes qu'elles n'y paraissent à première vue. Deux histoires qui se lisent facilement et donnent envie de se plonger dans une oeuvre que je perçois toutefois comment plus tragique que légère.

et vous avez eu beau temps

Avant de clore cet article et continuer quelques lectures en cours, il me faut aussi vous parler de deux déceptions...
La première c'est avec un auteur que je relisais avec une pointe de nostalgie : Philippe Delerm... Il y a des années, alors que j'avais tout juste mon bac en poche, j'avais découvert ses écrit avec beaucoup de plaisir et de délectation. Je lui trouvais un talent certain pour conter des petites choses du quotidien.
Sorti début 2018, Et vous avez eu beau temps ? trônait depuis sur ma table de nuit. Un soir de panne, je décidais de l'ouvrir et de profiter de ces courts textes avant de m'endormir. Deux à trois pages à chaque fois, idéal quand on a du mal à se concentrer et que se plonger dans une longue histoire ne fait pas envie... Mais le problème est que je me suis sentie jugée dans ces textes. J'ai trouvé la vision de Delerm très parisianiste, très élitiste. Bref, parfois il ne fait pas bon vieillir... Mieux vaut s'en tenir à ses souvenirs de jeunesse !

Comment t'écrire adieu

La seconde déception de cet été fut l'ouvrage de Juliette Arnaud Comment t'écrire adieu. Mais pourquoi ai-je voulu tenter ce qui s'annonçait comme un roman-thérapie alors que je n'aime pas cela ? Parce que l'Homme me l'avait offert et fait dédicacer au dernier salon du livre de Besançon, et que le concept changeait un peu : pour raconter sa dernière histoire d'amour, sa rupture, et s'interroger plus généralement sur son rapport aux hommes et aux autres, Juliette Arnaud met une playlist qu'elle égrène au fil des chapitres.
Si j'ai apprécié de découvrir certains morceaux qui m'étaient totalement inconnus, j'ai buté une fois de plus sur l'aspect nombriliste de ce genre de bouquin. Dommage, car le concept était franchement intéressant et que Juliette Arnaud fait preuve d'humour et d'auto-dérision qui apporte malgré tout un peu de fraîcheur à ce genre littéraire.

Maintenant que nous sommes à jour sur les lectures, reprenons tous une activité normale. Le blog va tenter, lui aussi, de retrouver quelques publications, que je vous annonce d'ores et déjà moins régulières qu'auparavant. Toutefois, rédiger ce billet m'a rappelé le plaisir que je peux avoir de partager avec vous les découvertes et déceptions qui se cachent dans les étagères de livres de ma maison.

A très vite alors !

Texte © Miss Alfie 2019.
Couvertures :
• Nos révolutions, Jane Smiley, traduit de l'anglais (USA) par Carine Chichereau, éditions Rivages, 2018, 600 pages.
• Notre âge d'or, Jane Smiley, traduit de l'anglais (USA) par Carine Chichereau, éditions Rivages, 2019, 600 pages.
• La porte, Magda Szabó, traduit du hongrois par Chantal Philippe, éditions Livre de poche, 2017, 352 pages.
• 
Compartiement tueurs, Sébastien Japrisot, éditions Gallimard, collection Folio policier, 2014, 288 pages.
• Compartiment pour dames, Anita Nair, traduit de l'anglais (Inde) par Marielle Morin, éditions Livre de poche, 2019, 432 pages.
• Les intrus de la Maison Haute, précédé d'un autre conte du Wessex, Thomas Hardy, traduit de l'anglais par Bernard Jean, éditions Gallimard, Collection Folio 2€, 2012, 128 pages.
• Et vous avez eu beau temps ? La perfidie ordinaire des petites phrases, Philippe Delerm, éditions Points, collection Le goût des mots, 2019, 176 pages.
• Comment t'écrire adieu, Juliette Arnaud, éditions Belfond, 2018, 144 pages.

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Ah chouette, le blog reprend ! Tu as lu quand même pas mal de choses !
Répondre
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité