Vingt mille lieues sous les mers - Jules Verne
Scientifique et chercheur au Museum d'histoire naturelle de Paris, le professeur Aronnax se trouve à New York quand on lui offre d'embarquer sur un navire à la recherche d'une bête mystérieuse qui occupe les fonds marins. Lorsque le navire repère l'animal, les surprises vont être grandes pour Aronnax, son domestique Conseil et le harponneur canadien Ned Land.
Découvrir ses classiques d'enfance a toujours un goût particulier quand on a une trentaine d'annnées ! Je crois me souvenir que dans ma jeunesse, ma mère m'avait achetée un roman de Jules Verne, peut-être même celui-ci, à moins qu'elle ne m'ai donné un ancien volume qui lui avait appartenu. En tout cas, je me souviens avoir eu du Jules Verne entre les mains, mais n'avoir jamais été au bout de l'histoire. Aujourd'hui, avec l'amour de la littérature que j'ai développé, avec le plaisir de découvrir des auteurs célèbres que je ne vois plus comme de vieux tromblons poussiéreux, j'ai retenté le coup et suis partie à la découverte du Nautilus et du capitaine Nemo.
Replacé dans l'époque à laquelle il a été écrit, Vingt mille lieues sous les mers est un prodige et témoigne du talent incroyable de Jules Verne en matière d'imagination et d'anticipation... Moi qui suis une buse en matières scientifiques, j'ai cru à toutes les explications qu'il donne concernant les bêbêtes qu'on croise au cours du voyage, la flore sous-marine et même la conception du Nautilus. Tout me paraissait tellement plausible ! J'ai adoré notamment la partie où Nemo fait visiter le bâtiment à Aronnax : j'aurai aimé être douée en dessin et vous reproduire un plan des lieux, avec les petites annotations sur le fonctionnement !
A côté de ça, Verne fait preuve d'une précision scientifique réelle. Ayant visité il y a peu le Muséum d'Histoire Naturelle, j'ai beaucoup apprécié d'imaginer Aronnax et Conseil dans leurs travaux. J'avoue que j'ai trouvé certains passages un peu longuet, notamment les énumérations d'animaux, leurs catégories, sous-catégories, familles, etc. Néanmoins, ces passages me semblent indispensables au récit, positionnant ce roman à mi-chemin entre le récit de voyage et le récit scientifique, alors qu'il n'est qu'un roman purement fictif !
Aux côtés de personnages parfois très mystérieux, j'ai passé quelques jours d'un voyage sous-marin fabuleux illustré des gravures de la première édition. Il n'y a guère de doutes : il est bon parfois de repartir aux origines, surtout avec un roman qui loue la mer et son environnement, et développe bien avant l'heure des théories sur la conservation des espèces et la protection de l'environnement !
Texte © Miss Alfie 2015.
Édition présentée : Vingt mille lieues sous les mers, Jules Verne, Éditions Livre de poche, collection Classiques, 1976, 672 pages.