Le liseur du 6h27 - Jean-Paul Didierlaurent
Guylain Vignolles travaille dans une entreprise chargée de recylcler les livres invendus. Chaque matin, il prends le RER pour se rendre à son travail et en profite pour faire partager aux voyageurs quelques extraits sauvés des griffes de la Zerstor 500. Un jour, il récupère une clé USB. Pour la rendre à son propriétaire, il l'ouvre...
J'avoue qu'après tout ce qu'on a pu dire de ce livre depuis sa sortie, j'étais un peu inquiète de m'y plonger, craignant de renouveler l'expérience Delacourt et de ressortir de cette lecture avec un sentiment de "Tout ça pour ça". Heureusement, ce ne fut pas le cas, Jean-Paul Didierlaurent se plaçant largement au dessus de Grégoire Delacourt pour raconter la vie d'anonymes qui vont voir leur destin chamboulé.
Il faut dire qu'à l'origine, Guylain Vignolles n'est pas gâté par la nature. Ou plutôt par ses parents. Avec ce nom et ce prénom, il en a entendu des vertes et des pas mures. Comment se retrouve-t-il à s'occuper de cette affreuse machine à broyer des livres, quasiment un monstre vorace ? Peu d'importance. L'essentiel est ce personnage assez mutique, que l'on ne sent guère animé de passion, jusqu'au jour où... Autour de Guylain, peu de personnages, essentiellement son ancien collègue touché par l'accident, qu'on découvrira peu à peu, et ce personnage qui apparaît à travers la découverte de Guylain.
Le liseur du 6h27 est un roman qui fait du bien à l'âme et au moral, qui rappelle qu'en notre monde anonyme, il y a encore moyen de donner du plaisir autour de soi sans s'en rendre forcément compte... Un bonbon de douceur et d'humanité écrit avec une plume de qualité, sans tomber dans la mièvrerie ou le pathos. Bref, une délicieuse découverte d'automne, à savourer sous un plaid avec une boisson chaude le prochain dimanche de pluie !
Ce qu'on en dit ailleurs : beaucoup de choses, le mieux est d'aller faire un tour sur Babelio pour vous en rendre compte !
Texte © Miss Alfie 2014.
Édition présentée : Le liseur du 6h27, jean-Paul Didierlaurent, Éditions Au diable vauvert, 2014, 218 pages.