Wonderland avenue - Michael Connelly
A l'aube d'une nouvelle année, Harry Bosch est appelé sur une scène suspecte : des os viennent d'être découverts par un chien. Tout laisse supposer qu'un corps a été enterré là des années plus tôt. Rapidement, l'identification conduit les enquêteurs à rechercher un meurtrier d'enfants.
"En lui, il le sentait, une profonde angoisse commençait à monter. Il savait que c'est parce que le sort ne lui avait pas vraiment souri ce jour-là. Il n'y avait pas pire que les affaires d'enfants assassinés." (p. 34)
Ah ça... On peut le dire tout de suite, voilà une enquête dans laquelle Harry Bosch va laisser quelques plumes personnelles. Peut-être est-ce moi qui était plus réceptive à ce versant de l'histoire, mais j'ai trouvé que Michael Connelly allait explorer l'âme de ses protagonistes, faisant de ses enquêteurs des personnes avant d'être des flics, personnes touchées par l'enquête, par les relations qu'elles entretiennent entre eux dans le cadre du boulot, etc.
Globalement, j'ai particulièrement apprécié Wonderland avenue. Je me suis laissée emportée par l'enquête, cherchant avec avidité à découvrir qui pouvait bien être le meurtrier pour finir le bec dans l'eau avec toutes mes hypothèses toutes plus démontées les unes que les autres par Connelly en maître de l'intrigue. On peut parfois se lasser de découvrir une série et de suivre un enquêteur en particulier, mais j'avoue que pour l'instant, Connelly est loin de me barber. Il arrive à insuffler le juste mélange de suspense, d'humanité, de procédure et d'enquête pour mériter réellement sa réputation !
Ce qu'on en dit ailleurs :
- Vox Populeek : "J’ai aussi adoré la façon dont l’enquête s’est déroulée. Pas mal de suspens et d’action mais aussi des sentiments."
- Quoi lire ? : "On retire les artifices et on montre l’autre coté de la médaille : la ténacité des policiers, leur dévouement à leur travail, les longues journées (voire les nuits), la menace juridique et l’impact des media dans la résolution d’une affaire."
- Le monde de Miss G : "Je suis donc partagée sur ce livre car pendant une bonne moitié du livre l'histoire est prenante et j'avais envie de connaître la suite et puis ensuite l'auteur a pris une autre direction et a relégué au second plan l'intrigue pour la résoudre dans les toutes dernières pages, de façon un peu précipitée mais qui n'a pas réussi à me séduire et à me faire ré-accrocher à l'histoire."
Texte © Miss Alfie 2014.
Édition présentée : Wonderland avenue, Michael Connelly, traduit de l'anglais (américain) par Robert Pépin, Éditions Points, Collection Points policier, 2003, 472 pages.