Demain, j'arrête ! - Gilles Legardinier

Julie, conseillère clientèle dans une banque, fraîchement célibataire, approche de la trentaine. L'arrivée d'un nouveau voisin au nom fort surprenant dans l'immeuble va être l'occasion pour elle de changer quelques petites (ou grandes) choses dans sa vie... Mais avant tout, Julie va chercher par tous les moyens à découvrir qui est Ricardo Patatras.
Soyons franc : je m'inquiétais beaucoup de ce que j'allais trouver derrière cette lecture. J'avais vu passer tant d'avis enthousiastes que je me demandais si la légèreté de ce roman allait me convenir, si je n'allais pas me lasser et avoir envie de mettre quelques baffes à cette Julie... Mais si l'héroïne du dernier roman un peu léger que j'ai osé lire, Coeurs-brisés.com, était parfaitement agaçante, il faut reconnaître que Julie est tellement "normale" et ancrée dans la réalité qu'on ne peut que s'attacher à elle.
Il convient donc tout de suite de vous signaler que non, Demain, j'arrête !, s'il a des airs bien appuyés de comédie romantique, n'est pas de la chick-litt comme je la déteste, avec des héroïnes totalement futiles, qui dépensent en fringues deux fois leur salaire mensuel et qui cherchent par tous les moyens à se débarrasser de kilos superflus inexistants. Dans ce premier roman (Ah ! On me dit dans l'oreillette que ce n'est pas son premier roman ! Oups !), Gilles Legardinier brosse une galerie de personnages hauts en couleur, de la boulangère veuve et intraitable sur la gestion partagée du trottoir avec le primeur arabe, au copain mécano qui fabrique la voiture de ses rêves dans la cour de l'immeuble, en passant par la voisine qui se promène tous les jours avec une poussette...
L'ensemble est léger, bien écrit, se lit extrêmement facilement. Le tout ne nécessite certes pas une grande concentration, mais quand vous rencontrez une période un peu délicate, avec des pannes de lecture, ce genre de bouquin fait un bien fou. Les situations cocasses s'enchainent, et si le rythme s’essouffle à peine vers la moitié du roman, l'ensemble est bien dosé.
C'est typiquement le genre de roman que j'associe au style de Grands boulevards : du léger, distrayant, divertissant, sans grande prétention, et qui ferait un excellent scénario pour une comédie !
Texte © Miss Alfie 2013.
Édition présentée : Demain, j'arrête !, Gilles Legardinier, Éditions Pocket, 2013, 405 pages.