Sexagesime - Ian Cecil
Attention, attention, voici une chronique à ne pas mettre entre toutes les mains. Que les yeux chastes fuient de ce pas cette page, ça va parler de choses un petit peu coquino-érotico-sympathiques. Oué, on va parler de cul. L'opportunité de lire à peu de frais un bouquin appartenant à la littérature érotique s'étant présentée à moi (merci Vendredi Lecture), je me suis saisi de l'occasion. On va pas se mentir, je n'avais jamais lu un ouvrage de cette catégorie. Autant, bon, OK, j'avais peut-être vu subrepticement deux trois images un peu explicites, voire par un fortuit hasard quelques images qui bougent mais, les mots, les seuls mots, là, non, franchement, jamais testé. Donc pan, allons-y gaiement, j'ai comme qui dirait été dépucelé de la littérature érotique ce qui me permet par la même occasion de faire un jeu de mot foireux.
Donc, dans cet ouvrage, on a le droit à quatre courtes histoires qui se passent au Moyen-Âge, la quatrième de couverture précisant même qu'il s'agit de pastiches d'histoires médiévales. On a successivement affaire à la bourgeoise qui découvre certaines pratiques à l'aide de sa servante lors des absences de son mari, l'idiot du village fort bien membré qu'une femme marie avec sa fille pour mieux pouvoir en profiter et deux chroniques vénitiennes, l'une sur un jeu visiblement ultra drôle de voyeurisme et l'autre sur une aubergiste qui se venge de son mari en s'amusant avec plein plein d'hommes. Pour être bref mais néanmoins objectif, sur les quatre histoires, il y en a une seule, la première, qui vaut à peine le détour, et encore. Les autres sont pas loin d'être affligeantes. Sans doute attendais-je autre chose.
D'ailleurs, qu'attend-on de la littérature érotique ? Certes, à un moment, on attend qu'il se passe deux trois bricoles un tant soit peu sexuelles mais bon dieu, y'a pas que ça ! Il y a le contexte, il y a la façon d'arriver à ce qui doit arriver et il y a aussi la forme. Là, pour le coup, la forme est absente. L'auteur a décidé que, puisque ça se passait au Moyen-Âge, les personnages devaient être rustres, que les femmes devaient être dominées et que la chose devait se passer hardiment, yop la boum, à la vas-y que je te pousse prends. Aucune délicatesse, aucune finesse, rien, que ce soit dans la forme ou dans le fond. Seins, fesse, sexe, sploutch, emballé, c'est pesé. Yeah, ce n'est pas fondamentament torride.
Elle est donc bien grosse, ma... déception (qu'attendiez-vous d'autre ?). On dit que la première fois, c'est jamais terrible. Bon, pour le coup, c'est vrai. Pour la littérature érotique, hein, pas pour le reste. Il faudrait donc à l'occasion que je lise un truc un peu mieux écrit et un peu plus sensuel. Un peu sexuel aussi sinon, ça n'a pas grand intérêt. Mais pas un truc mi-violent mi-bourru. Un truc un peu classe. Si vous avez des propositions, c'est dans les commentaires.
Texte © Alfie's mec 2012.
Couverture : Sexagesime, Ian Cecil, Éditions Dominique Leroy eBook, mai 2012