La maison du sommeil - Jonathan Coe
Dans les années 1980, Ashdow est une résidence étudiante où vont se croiser Gregory, Sarah, Terry, Veronica, Robert et les autres... Une quinzaine d'années plus tard, la maison a été reconvertie en clinique du sommeil et accueille des patients souffrant de troubles divers, de la narcolepsie à l'insomnie, sous le regard inquisiteur du docteur Dudden. Par différents hasard, les anciens colocataires vont être amenés à se croiser à nouveau...
Après avoir lu Testament à l'anglaise, il était clair pour moi que je devais continuer à lire du Jonathan Coe. J'avais vraiment apprécié son talent narratif, cette capacité à embarquer le lecteur dans une fresque familiale et fictive. Dans un tout autre style, La maison du sommeil confirme le talent de Jonathan Coe.
Il nous embarque cette fois dans une fiction qui pourrait paraître ubuesque et qui troublera sans doute votre sommeil... En tout cas, fait étrange, pendant que je lisais La maison du sommeil et son univers onirique, j'avais une conscience très particulière de mes propres rêves, à croire que nos lectures peuvent nous influencer plus qu'on ne le pense...
Au delà de ça, Jonathan Coe nous fait vivre le destin d'un groupe d'étudiants que l'on retrouve éparpillés quelques années plus tard. Peu à peu, une grande toile d'araignée va se tisser pour remettre en lien des personnalités très différentes. Même si certains hasards paraissent un peu gros pour être vrais, Jonathan Coe manie la fiction à la perfection, scindant son histoire en partie correspondant aux différentes phases du sommeil jusqu'au réveil où le lecteur lève enfin le voile sur les mystères introduits par l'auteur dans son récit.
S'il m'a moins marqué que Testament à l'anglaise, La maison du sommeil a néanmoins reçu en 1998 le Prix Médicis étranger qui vient témoigner du talent reconnu de Jonathan Coe pour écrire des romans passionnants et, quelque part, passionnés !
Texte © Miss Alfie 2012.
Édition présentée : La maison du sommeil, Jonathan Coe, Éditions Gallimard, Collection Folio, 2000, 459 pages.