Les Rivières pourpres - Jean-Christophe Grangé
La découverte d'un corps encastré dans une falaise à Guernon, ville universitaire à côté de Grenoble, est l'occasion rêvée pour éloigner de Paris Pierre Niemans, commissaire de police qui vient encore de laisser parler sa violence. Spécialisé dans les meurtres à caractère sexuel, il va bien vite être entraîner dans une enquête plus complexe qu'il n'y parait...
De l'autre côté de la France, dans le Périgord, Karim Abdouf est un jeune flic beur récemment muté dans une petite commune. Le cambriolage de l'école et la profanation d'une sépulture, le tout la même nuit, sont l'occasion pour lui de démontrer ses compétences. Ses recherches vont le conduire à soulever le voile sur un mystère bien enfoui au cœur des montagnes...
Qu'on se le dise, c'est quand même un sacré truc : moi, Miss Alfie, grande amatrice de polar, qui les dévore de plus en plus et délaisse par la même occasion les romans sans meurtre et tueurs en série, je n'avais jamais lu un seul roman de Jean-Christophe Grangé jusqu'à ce jour. Pourtant, Grangé, on en a parlé, et on en parle encore ! Je me souviens d'ailleurs de la sortie ciné des Rivières pourpres en 2000 et qui avait remis au goût du jour son roman éponyme sorti deux ans plus tôt. Je me souviens aussi qu'à l'époque, une amie m'avait vantée cet auteur. Mais à l'époque, j'étais encore une fan de chick-litt, adulait Bridget Jones et connaissais à peine le non de Conan Doyle... Oui, une honte, je vous dis !
Mais cette époque est terminée, révolue, achevée, et en beauté. Un peu à court d'envies pour les bouquins qui s'entassent aux pieds des lits que j'occupe (je vous rassure, je n'ai pas plein d'amants, je jongle juste entre deux logements !), j'ai été piquer dans la bibliothèque de monsieur, sur ses conseils, ce livre de poche déjà un peu écorné d'avoir déjà été lu. Récupéré dimanche soir, il a été achevé mardi soir... Et je précise qu'au court de ces quarante-huit heures, j'ai dormi, mangé, été travaillé, et n'ai lu qu'une fois rendue sous la couette, à la nuit tombée. Autant vous dire qu'en ce moment, avant la fatigue que j'ai tendance à accumuler, et ma capacité à m'endormir sur mes bouquins, c'est un sacré signe que d'avoir fini ce roman en à peine trois soirées...
Un signe à l'image de mon sentiment une fois terminée cette lecture : un vrai coup de coeur. Le rythme de l'intrigue est enlevé, on suit les deux enquêteurs chacun de leur côté avant de saisir le lien entre les deux enquêtes et de voir les pages se tourner de plus en plus vite, au rythme de la résolution de l'énigme. Et si j'ai lu si rapidement ce livre, c'est que l'intrigue s'étale sur deux ou trois jours à peine et que les découvertes s'enchaînent pour le plus grand bonheur du lecteur... Bon, certes, j'avais une sérieuse idée concernant le meurtrier recherché, mais j'avoue que les pièces s'emboîtent si parfaitement à la fin que l'on se laisse porter par l'écriture de l'auteur et que je ne lui en ai même pas voulu ! Parce qu'à côté de ça, j'ai aussi été prise d'un coup de cœur pour ces deux flics en marge de la société, mus par une violence parfois incontrôlable et un désir de justice.
En bref, un coup de cœur dans la catégorie des polars français qui m'incite à aller plus loin dans la découverte de cet auteur !
Texte © Miss Alfie 2010.
Image Les Rivières pourpres, Jean-Christophe Grangé, Éditions Livre de poche (2001).