Oscar Wilde et le jeu de la mort - Gyles Brandreth
Quelques années après sa première aventure, voilà Oscar Wilde et ses amis de retour. Ayant décidé de créer le Club Socrate pour passer ses soirées mornes du dimanche, Wilde réunit cette fois 14 convives et leur propose de jouer au "jeu de la mort". La règle consiste à désigner une personne que l'on souhaiterait tuer... Mais le jeu vire au cauchemar lorsque les premières victimes apparaissent... Cauchemar d'autant plus angoissant pour Wilde que son nom et celui de son épouse figurent au bas de la liste... L'enquête commence pour Oscar Wilde et Robert Sherard...
Après Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles, Gyles Brandreth nous propose à nouveau de mener l'enquête en compagnie du dandy écrivain le plus célèbre de son époque. On retrouve avec plaisir la famille Wilde, cette fois plus présente il m'a semblé. Vivian et Cyril, les deux fils de Wilde, ne sont plus des personnages fictifs mais parlent et sont des acteurs à part entière de certaines scène. Le personnage de Constance, l'épouse d'Oscar, gagne également en épaisseur à mon avis puisqu'elle passe du rôle d'épouse à celui de militante, aspect de sa personne qui ne m'avait pas frappé dans le volume précédant. En revanche, côté famille, on ne pourra pas échapper à la fuite d'Oscar Wilde de son domicile et de son attrait de plus en plus flagrant pour les hommes. Son personnage le dit lui même : il n'aime plus Constance, elle apparaît plus comme sa meilleure amie que comme son épouse.
Côté entourage, c'est avec plaisir qu'on retrouve également Arthur Conan Doyle et que l'on découvre ses réflexions concernant la mort probable qu'il souhaite donner à son personnage central, Sherlock Holmes. Que ce soit au sujet de cet auteur, ou au sujet de Walter Sickert, Robert Sherard ou encore Bram Stocker, on ne peut que noter les références aux faits réels dont nous abreuve Brandreth : Conan Doyle tua effectivement Holmes en 1893... avant de le rescussiter quelques années plus tard. De même, au début du roman, il est fait référence aux soupçons qui ont pesé, et pèsent encore pour certains, sur le peintre Walter Sickert qui a été accusé d'être le fameux Jack l'Eventreur. Quant à Bram Stocker, on devine que Dracula n'est pas loin dans sa tête... Bref, autant de références historiques et culturelles qui ne peuvent que rendrent encore plus réelle cette histoire.
Ceci dit, une fois dégagée de ces références au demeurant fort sympathique, soyons clair : l'enquête ne casse pas quatre pattes à un canard. Le coupable est facilement identifiable dès les 2/3 du roman découverts, et à l'inverse, des choses plus énigmatiques auraient pu être introduites...
Un troisième épisode est sorti en langue anglaise. Je réserve pour l'instant mon verdict quant à ma décision de lire ou non la suite... Peut-être, par simple curiosité, pour continuer ma rencontre de cet auteur excentrique et mystérieux qu'était Wilde...
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Alwenn "n'attend plus qu'une chose : la suiiiiite !".
Texte © Miss Alfie 2009.
Image Oscar Wylde et le jeu de la mort, Gyle Brandreth, Éditions 10/18 (2009).