Mille femmes blanches - Jim Fergus

1874. Le chef cheyenne Little Wolf passe un marché avec le Président Grant : pour faciliter l'intégration des natifs, il demande que mille femmes blanches viennent épouser des Indiens pour créer une descendance métisse intégrée à la société. Parmi les femmes qui rejoignent cette étrange aventure, May Dodd, internée par sa famille pour avoir vécu et avoir eu deux enfants hors mariage...

Voilà le troisième roman que je lis cette année et qui traite de la question indienne après L'envol du moineau et Betty, quatrième si je compte également Les étoiles s'éteignent à l'aube qui se passe de l'autre côté de la frontière, au Canada... J'avoue : l'histoire des Indiens d'Amérique, je la connaissais vaguement, mais je ne m'y étais pas trop intéressée jusqu'à présent. Mais ces quelques romans m'auront permis en 2020 de mieux cerner ce qui a pu se passer entre le 17e et le 19e siècle aux Etats-Unis entre colons et natifs, et mesurer l'impact que cela peut encore avoir aujourd'hui, et comment les descendants de ces cultures tentent de composer avec le monde actuel.

Toutefois, je dois dire que bien qu'on m'ait vanté les mérites du présent roman, ce n'est clairement pas celui que je conseillerai de prime abord... Dans ce roman encensé par la critique, Jim Fergus donne vie à une jeune femme de la bonne société américaine du 19e siècle. Le récit est raconté par elle, à partir de carnets qu'un de ses descendants retrouve. Mais ce récit est lourd, long et ampoulé... Le style se veut simple, mais il paraît totalement daté. May Dodd apparaît comme une bonne âme qui tente de comprendre les "Sauvages" comme elle les appelle. La romance avec le capitaine Bourke n'apporte clairement pas grand chose à l'histoire, et j'aurai largement préféré m'intéresser à sa comparse britannique peintre d'oiseaux ou à Phemie, l'esclave libérée...

Au final, c'est une lecture intéressante, mais qui m'a laissée déçue. Je n'ai pas trouvé la force et la puissance qu'on m'avait promis. Et il est clair que je ne tenterai pas la suite, car pour le coup, les avis sont assez unanimes pour dire qu'elle n'a aucun intérêt...!

Texte © Miss Alfie 2020.
Couverture : Mille femmes blanches, Jim Fergus, traduit de l'anglais (USA) par Jean-Luc Piningre, éditions Pocket, 2011, 512 pages.

Comments

[dasola]

Bonjour Miss Alfie, comme Hélène, lu et aimé il y a longtemps. En revanche, pas forcément tentée pour lire la suite qui a mis du temps à arriver. Bonne journée.

[Hélène]

Lu il y a très longtemps, j'avais beaucoup aimé !