L'ombre de nos nuits

Extrait de la présentation de l'éditeur : En 1639, plongé dans les tourments de la guerre de Trente Ans en Lorraine, Georges de La Tour crée son Saint Sébastien soigné par Irène. De nos jours, une femme, dont nous ne saurons pas le nom, déambule dans un musée et se trouve saisie par la tendresse et la compassion qui se dégagent de l’attitude d’Irène dans la toile. Elle va alors revivre son histoire avec un homme qu’elle a aimé, jusque dans tous ses errements, et lui adresser enfin les mots qu’elle n’a jamais pu lui dire.

Dans ce roman de Gaëlle Josse, trois voix vont s'élever autour d'une oeuvre de Georges de la Tour. Deux nous plongeront dans le 17e siècle avec le récit du peintre lui-même et celui de son apprenti, Laurent. La troisième voix est celle d'une femme du 21e siècle dont le lecteur va suivre la pensée et découvrir son histoire d'amour passée. 

Je dois reconnaître à Gaëlle Josse une plume qui, à chaque lecture, me touche un peu plus. Chaque mot semble choisi avec soin. Elle crée une atmosphère de douceur et de délicatesse bienveillante. En revanche, j'avoue avoir quelques réserves concernant son choix narratif avec ces deux histoires qui pivotent autour d'un tableau sans réussir à se croiser ou à se faire écho. 

S'il y a un lien entre le récit du peintre et de son apprenti au 17e, et celui de la femme de nos jours, j'avoue qu'il m'a totalement échappé. Les deux histoires sont très belles, mais elles mériteraient presque deux narrations séparées. L'histoire d'amour de la femme est une histoire puissante et forte que j'aurai aimé voir développée différemment. De même, dans les liens entre de La Tour et son apprenti, il y aurait eu plein de choses à creuser... 

Bref, une lecture en demi-teinte...

Texte © Miss Alfie 2020.
Couverture : L'ombre de nos nuits, Gaëlle Josse, éditions J'ai lu, 2017, 192 pages.