Bonne nuit maman

Parce qu'elle a suivi un stage de 10 jours au FBI, Seon-gyeong a la réputation d'être la Clarice Starling coréenne. Du moins parmi ses étudiants. Mais les raisons qui ont poussé un des tueurs en série les plus célèbres à demander un entretien avec elle la troublent. D'autant qu'en parallèle, Seon-gyeong doit faire face à l'arrivée dans sa vie de la fille de son mari dont les grands-parents viennent de mourir dans un incendie.

J'avoue : je lis très peu de littérature asiatique. Mais j'ai accepté de tenter le coup sur les recommandations de mon dealer de roman, d'autant de Bonne nuit maman est édité par une toute jeune maison d'édition et est sorti début mars. Et je n'ai pas besoin de vous rappeler combien il est important de soutenir toute la chaîne du livre, surtout quand elle est jeune et indépendante, en cette période difficile.

Hélas, cette fois, les conseils généralement avisés de mon dealer sont tombés à côté. Je ressors de cette lecture avec une sensation de survol. Je n'ai pas réussi à entrer totalement dans l'atmosphère et dans l'intrigue, j'ai eu la sensation que l'autrice restait en surface. Je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages, que j'ai trouvé froids, distants... La seule à avoir réussi à capter un peu de mon attention est la petite fille... Mais là encore, il y aurait eu moyen d'aller, je pense, plus en profondeur.

Au final, je n'arrive pas à déterminer si mon sentiment vient du fait que je ne suis pas initiée à la littérature asiatique, à la culture asiatique de manière générale, ou si c'est juste que ce roman n'était pas au bon moment entre mes mains... Sans parler que la référence au Silence des agneaux m'avait probablement fait espérer quelque chose d'autre...

Bref, une découverte décevante en ce qui me concerne...

Texte © Miss Alfie 2020.
Couverture : Bonne nuit maman, Seo Mi-Ae, traduit du coréen par KWon Jihyun et Rémi Delmas, éditions Matin calme, 2020, 360 pages.