Extrait de la quatrième de couverture : Le 4 août 1892, à Fall River (Massachussetts), Lizzie Borden découvre son père et sa belle-mère sauvagement assassinés. Très vite, son attitude oriente les soupçons. Sa fragilité la rend-elle coupable pour autant ? Et comment une telle violence a-t-elle pu surgir dans une ville si paisible ?
Rien qu'à voir la couleur écarlate de la couverture, on comprend que ce livre va parler de sang. Du sang, il y en a, que ce soit sur les corps du père et de la belle-mère de Lizzie, mais aussi dans les lien qui unissent Lizzie et sa soeur Emma à leur père. C'est l'histoire vraie de cette famille que Sarah Schmidt raconte à ses lecteurs, ou du moins sa vision de ce fait divers macabre jamais élucidé.
Pour bien comprendre le mystère qui entoure la mort des parents Borden, il faut avoir une petite vision du huis clos dans lequel cela s'est produit. Dans la maison, les parents, Lizzie et la bonne. A priori, aucune effraction. Un oncle en vadrouille dans le secteur et Emma, la soeur, partie pour quelques jours chez une amie. Tous les indices convergent vers Lizzie, mais pourtant, elle ne sera jamais condamnée...
Prenant alternativement la voix des deux sœurs, de la bonne, et d'un homme de passage, Sarah Schmidt recrée avant tout une ambiance d'apparence, de haine et d'amour mêlés. Qui croire ? Qui ment ? Qui dit la vérité ? Elle ne nous donne aucune clé, elle livre sa propre vision des choses et raconte avant tout une famille aux relations très complexes, entre amour et haine, rigidité et volonté de tout faire voler en éclat. Avec un style adapté aux émotions de chacun des personnages, avec une dureté qui transparaît dans l'écriture, Sarah Schmidt livre un roman noir très puissant à découvrir sans plus attendre.
Texte © Miss Alfie 2018.
Couverture : Les soeurs de Fall River, Sarah Schmidt, traduit de l'anglais (Australie) par Mathilde Bach, éditions Rivage, 2018, 360 pages.