Les délices de Tokyo - Durian Sukegawa

Dans une rue de Tokyo, en face d'un cerisier qui rythme les saison, Sentarô vend des dorayakis qu'il réalise tant bien que mal. Un jour, une vieille dame propose de l'aider et de partager son savoir en matière de pâte de haricots confits. Rapidement, l'échoppe rencontre du succès. Mais Tokue cache un très ancien secret qui pourrait être préjudiciable à Sentarô.

Si vous allez explorer la rubrique "Lectures d'Asie" du blog, vous vous rendrez vite compte que je me transporte peu vers l'est du globe, par méconnaissance de ces univers littéraires asiatiques. Avec Les délices de Tokyo, Durian Sukegawa m'a pourtant embarquée dans une histoire pleine de saveurs et de douceur.

Au fil des pages, les amoureux de la cuisine ne pourront que savourer le regard de Tokué sur la pâtisserie, l'âme qu'elle insuffle à ses préparations, et qui rappelle que la cuisine n'est pas qu'un assemblage de produit, mais aussi un peu de magie et beaucoup d'émotion. Cette émotion, l'auteur la transmet à son lecteur grâce à un style lent et délicat. Il n'est jamais question de jours, de mois, voire d'heure... C'est la nature qui rappelle le temps qui passe : le cerisier qui fleurit, la saison des pluie, le jour qui tombe...

Durian Sukegawa réussit à créer une intrigue autour de la rencontre de ces deux êtres qui cachent bien des secrets. Il distille peu à peu des indices avant de les laisser se dévoiler. L'histoire bascule alors dans une ode à la tolérance, le roman d'une rencontre qui ouvre les yeux et change le regard que l'on pose sur le monde. 

Les délices de Tokyo, très belle histoire qui lève (en bonus !) un coin de voile sur l'histoire du Japon, a été adapté au cinéma en 2015 par Naomi Kawase. Une adaptation qu'il me tarde de voir !

Texte © Miss Alfie 2017.
Couverture : Les délices de Tokyo, Durian Sukegawa, traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako, éditions Albin Michel, 2016, 240 pages.

Comments

[Pascal]

Il es vrai que j'ai bien apprécié le film. je pense que je vais me lancer dans la lecture du livre.

[iceman]

Et naomi Kawase à bien su retranscrire cela à l'écran mais je n'en dirai pas plus.