Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Miss Alfie, croqueuse de livres... & Compagnie !
1 mars 2017

Abélard - Régis Hautière et Renaud Dillies

Abelard1Abelard2 Abélard est un petit canard au chapeau magique. Chaque matin, Abélard sort de son chapeau rouge une maxime, selon son humeur. Tombé amoureux de la belle Epilie, Abélard décide de quitter son marais pour rejoindre l'Amérique où il pourra voler jusqu'à la lune pour lui cueillir un bouquet d'étoiles. Sur son chemin, il rencontre Gaston.

"Ecris tes blessures dans le sable. Grave tes joies dans la pierre." (tome 2, p. 10)

Telle est la maxime inscrite sur la couverture du coffret intégrale que le Père Noël m'a apporté. Autant vous dire qu'avec une telle phrase, je ne pouvais qu'adhérer à la philosophie de ce dyptique terriblement émouvant. Oui, autant vous le dire tout de suite : Abélard est une histoire qui m'aura fait pleurer, pour de vrai, et qui m'a toute chamboulée...

Il faut dire que les dessins de Renaud Dillies, avec ces petits animaux comme personnages, ce petit canard et ce gros ours, ont tout pour faire penser à un album pour enfant. J'ai d'ailleurs par moment ressenti comme une filiation avec Ernest et Célestine. La lecture de ces deux albums a fait naître en moi des émotions semblables à celles qui me reviennent quand je vois les dessins de Gabrielle Vincent...

Pourtant, Régis Hautière a, de son côté, imaginé un scénario qui nous fait heurter de front la violence du monde... En imaginant Abélard comme un canard naïf, ne voyant que le bon côté des choses, prenant la vie comme elle vient avec philosophie, certains que l'amour triomphera de tout et que les gens ne peuvent être méchants volontairement, Régis Hautière crée une sorte de "Bisounours", un personnage qu'on veut protéger et qui sera confronter à de cruelles désillusions... C'est cet écart entre la douceur et la gentillesse d'Abélard et la violence de certains mots, de certains gestes, d'une certaine réalité tout bêtement, qui donne toute sa puissance à cette histoire.

Maintenant, je vais aller découvrir la suite, Alvin, dans lequel quelque chose me dit que je retrouverai d'ailleurs Gaston, un personnage loin d'être secondaire, si vous voulez mon avis !

"La grande leçon de la vie, c'est que, parfois, ce sont les fous qui ont raison." (tome 2, p. 63)

Texte © Miss Alfie 2017.
Couvertures : Abélard, tome 1 : La danse des petits papiers, Régis Hautière et Renaud Dillies, éditions Dargaud, 2011, 62 pages ; Abélard, tome 2 : Une brève histoire de poussière et de cendre, Régis Hautière et Renaud Dillies, éditions Dargaud, 2011, 62 pages.

Publicité
Publicité
Commentaires
S
J'ai trouvé "Alvin" plus réaliste et bien plus sombre : fini le rêve américain, la réalité est bien plus rude...
Répondre
H
Une bd puissante comme tu le dis ! Mais qu'est ce que j'ai pleuré !!! j'ai aussi beaucoup aimé Alvin (et j'ai moins pleuré ;-))
Répondre
N
Mon précieux et inégalable Abélard... <3
Répondre
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité