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Miss Alfie, croqueuse de livres... & Compagnie !
20 juillet 2016

La huitième fille - Terry Pratchett

La huitième fille

Alors qu'il est à quelques instants de sa mort, un mage vient confier son bourdon au huitième fils d'un huitième fils pour lui transmettre ses pouvoirs. Sauf que le huitième fils est en fait une fille. Or, foi de sorcière, on n'a jamais vu une femme entrée à l'Université Invisible pour devenir mage. Mais après tout, Mémé Ciredutemps pourrait bien décider de faire en sorte que la jeune Esk change le cours des choses.

Alors que l'homme vous a déjà parlé de deux opus des Annales du Disque-Monde, il est temps que je vous en parle moi-aussi. Notez qu'avant de lire ce roman, qui est en fait le 3e publié dans cette série imaginée par le britannique Terry Pratchett, j'avais lu Au guêt ! sur les conseils d'un Padre professant la bonne parole pratchienne sur Twitter. Sur ces conseils, j'ai donc inscrit La huitième fille dans ma PAL estivale, ainsi que Le guêt des orfèvres, suite du premier opus cité.

Si Au guêt ! se déroulait quasiment en intégralité dans la capitale du Disque-Monde, Ankh-Morpok, et mettait en scène les forces du guet municipal, La huitième fille est le premier opus de la sous-série consacrée aux sorcières. Oui, j'ai moi aussi découvert qu'au sein de la série des Annales du Disque-Monde, il y a en fait plusieurs sous-série au sein desquels on va retrouver des personnages récurrents. 

D'après ce que j'ai lu, et les explications que j'ai eu, la série des sorcières met en scène notamment Mémé Ciredutemps dont on fait donc la connaissance dans La huitième fille. Mémé est une sorcière, parce que les femmes sont des sorcières. C'est comme ça. Les femmes ne peuvent être mages, les femmes font une sous-magie. Seuls les hommes peuvent pratiquer la magie noble et intégrer l'université pour devenir mage.

"Personne n'aimait la magie, surtout entre les mains d'une femme. On ne savait jamais ce qui aller leur passer par la tête le coup d'après." 

Vous vous en doutez, ce roman, sous ses aspects fantastiques, évoque la question de la parité, du féminisme et de l'égalité entre les hommes et les femmes. Traité avec beaucoup d'humour et de pertinence, le sujet est parfaitement digeste, sans leçons de morale grâce à un cynisme et une ironie portés par le style de Pratchett. 

En filigrane, le lecteur néophyte découvre le Disque-Monde, un univers portés par 4 éléphants eux-mêmes supportés par une gigantesque tortue. Car bien loin de plaquer son histoire dans un monde fantastique, Pratchett le construit de toutes pièces. J'admire ici la maîtrise dont il fait preuve pour mettre en branle une saga de 40 romans autour de cet univers et de ces personnages...

Après Au guêt ! qui m'avait laissé une bonne impression mais ne m'avait peut-être pas convaincue, La huitième fille réussit le pari de me faire accrocher à une saga de fantasy... C'est bon Padre, je crois que je suis conquise !

destination PAL
Une lecture qui s'inscrit dans le cadre du Challenge Destination PAL de Lili Galipette !

Texte © Miss Alfie 2016.
Couverture : La huitième fille, Terry Pratchett, traduit de l'anglais par Patrick Couton, éditions Pocket, 2011, 240 pages.

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Commentaires
A
Ah ! Mémé Ciredutemps est un sacré personnage (et l'un de mes préférés). Je suis d'accord, il faut veiller à la bonne diffusion de l’œuvre de Terry Pratchett ;)
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M
J'aime tellement Pratchett!
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L
Un jour, je lirai tout ça, un jour...
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[
J'ai toujours du mal quand j'entends quelqu'un dire qu'il n'a pas lu les annales dans l'ordre. C'est limite un blasphème pour moi :)<br /> <br /> D'accord, il y a plusieurs grandes lignes directrices aux styles differents qui permettent de ne pas tout lire d'affilé, la ligne polar, la ligne plutot heroic fantasy, les histoires seules, etc ...<br /> <br /> A mon sens, les annales sont comme une immense peinture, extremement détaillée. Elle commence avec juste quelques coups de crayons, juste une ou deux (enfin deux pour Rincevent + Deuxfleurs) personnages dessinés, un peu de paysage autour d'eux, quelques ombres pour distinguer d'autres personnages. Et tomes apres tomes chaque personnage est de mieux en mieux dessiné, laissant apparaitre de nouvelles facettes. Chaque décors voit des détails ajoutés. C'est, encore une fois tel que je le ressens, une des immenses force des annales de se sentir plonger de plus en plus, tome apres tome, de voir le monde grandir autour de soit, de s'attacher à des personnages qui n'étaient même pas digne d'être secondaires au départ. De voir la technologie arriver et ses conséquences. <br /> <br /> Certes en lisant tout d'affilé, on prend le risque de tomber des tomes qui nous plairont moins, qui ne se passent pas dans le sous univers que l'on apprécie. Mais en les évitant en perd la possibilité d'être encore plus en immersion et de passer à coté de fou rires comme sait en provoquer Pratchett et Patrick Couton au fil des pages.
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M
Comme souvent chez Pratchett, il faut détecter la parodie. Pourquoi "la huitième fille" ? Tout simplement en réponse au "Septième fils" d'Orson Scott Card. Quand on a lu Card avant, Pratchett est encore plus savoureux ! <br /> <br /> Dans la même idée, revoir "Terminator" avant de lire "Pied d'Argile"...<br /> <br /> Bonnes lectures !
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