Caca Boudin - Stéphanie Blake
Il était une fois un petit lapin qui ne savait dire qu'une chose : CACA BOUDIN ! Du matin au soir et du soir au matin : CACA BOUDIN !
La littérature regorge de nombreux chefs d'oeuvre. Plusieurs de mes connaissances m'avaient présenté cet ouvrage comme un summum de la littérature. L'avantage avec les commentaires élogieux, c'est qu'on se laisse facilement convaincre. L'inconvénient, c'est quand la lecture n'aboutit pas au même résultat que les autres. Dire que j'ai étgé déçu de ce livre est un doux euphémisme.
Commençons par le scénario. En un mot comme en cent, c'est proprement indigent. Le pitch tient sur un timbre-poste. On espère tout au long de l'histoire une évolution, des retournements de situation, des cliffhangers à chaque chapitre mais jamais rien ne vient. Oh, bien sûr, et sans vouloir dévoiler l'histoire, un évènement majeur vient perturber le quotidien assez lassant de cette famille de lapins. Malheureusement, on devine assez vite que sous cet évènement tragique se cache un dénouement heureux. Malgré tout, la toute fin du roman est d'une bêtise confondante. Dieu sait que j'ai déjà lu des fins de romans passablement ratées ou totalement mauvaises mais là, on n'est pas loin de toucher le fond.
On pourra toutefois retier une bonne chose de cet ouvrage : il se lit vite et, de fait, il s'oublie vite. Ce qui n'est pas négligeable. Je ferais également une remarque sur les dessins qui accompagnent le récit. Pour le coup, si le terme de "roman graphique" est parfois utilisé pompeusement pour des bandes dessinées, on peut parler ici de roman graphique puisque les dessins accompagnent un texte. Cependant, le trait est simpliste, les expressions des personnages trop exagérées, les couleurs sans profondeur. Bref, la médiocrité du dessin est à la hauteur de la vacuité du récit. Oubliez cet ouvrage qui ne mérite pas le détour ou alors, au pire, réservez-le à des enfants mais je ne suis même pas sûr que ce récit, creux et au scénario grotesque, puisse attirer leur attention. Bref, le titre du roman est un peu un gage de sa qualité.
Texte © Alfie's mec, 2015.
Couverture : Caca boudin, Stéphanie Blake, Éditions L'Ecole des Loisirs, 2004