Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Miss Alfie, croqueuse de livres... & Compagnie !
10 septembre 2014

Le Maître de Ballantrae - Robert Louis Stevenson

ballantrae

1745 : l'Écosse se divise entre les Jacobites partisans du retour de Bonnie Prince Charlie et les partisants du roi anglais. Dans la famille Durie, l'un des fils doit partir soutenir l'héritier en exil. Une pièce tirée à pile ou face choisira le Maître, l'aîné. James Durie s'en va combattre, mais son plus long combat sera sûrement celui qu'il mènera contre son frère Henry, d'un bout à l'autre du monde.

Avant de partir pour l'Écosse, lorsque j'ai sollicité auprès des copines des conseils de lecture en adéquation avec le thème, Nathalie (que je remercie évidemment) m'a conseillé Stevenson, non seulement parce que le monsieur est né là bas (d'où la lecture de l'homme, on vous le rappelle), mais aussi parce que Le Maître de Ballantrae se passe en partie en Écosse. Et j'irai même plus loin puisque l'événement fondateur du roman, la rébellion jacobite achevée par la bataille de Culloden, est un élément important de l'Histoire de l'Écosse qui, tout comme Marie Stuart, nous a précédé et poursuivi à plusieurs reprises pendant notre voyage.

Cette présentation faite, il convient de vous indiquer que je n'avais d'une part jamais lu de romans d'aventures ni de romans de Stevenson. J'ai donc apprécié l'introduction d'Alain Jumeau tout comme la postface de Jean Echenoz qui m'ont apporté des éclairages sur le travail de Stevenson, ses thématiques récurrentes et ses écrits, même si je reproche à l'introduction de faire état d'un certain nombre de faits essentiels du roman, tuant pour le lecteur novice un peu du suspense futur.

Je vous avoue que j'ai été un peu déstabilisée car je m'attendais à avoir plus d'aventures que ça. Alors oui, le Maître se retrouver pirate pour s'évader d'Écosse et atterrir aux États-Unis. Il revient hanter le domaine avant de repartir aux Indes. Mais il m'a semblé que l'aventure commençait réellement avec le départ de la famille Durie pour lui échapper et la poursuite finale qui s'ensuivit. Mais c'est surtout qu'avant tout, Le Maître de Ballantrae m'est apparu comme le roman d'un conflit familial entre un héritier déchu de son droit par un simple tirage au sort et un titulaire du titre incapable de réellement s'opposer à lui.

Il ne faut pas oublier que Stevenson est le créateur du fameux Docteur Jekyll et Mister Hyde, et même s'il n'est pas encore arrivé entre mes mains (mais il y arrivera sûrement maintenant que j'ai découvert cet auteur), je ne suis pas sans savoir que son thème central est la question du bien et du mal. Question qu'il réadapte dans Le Maître puisque James est un personnage mystérieux, maléfique, qui use de charisme pour envoûter son entourage et semble n'avoir comme seul dessein que d'acculer à la ruine son frère, Henry.

Conté par l'intendant de la famille, Mackellar, Le Maître de Ballantrae aborde de nombreuses thématiques. Passionnant de bout en bout, plein de rebondissements, il nécessiterait je pense une meilleure connaissance de l'ensemble de l'oeuvre de Stevenson pour livre l'intégralité de ses subtilités. Une rencontre fort intéressante, qui vient me confirmer que mon allergie aux classiques semble définitivement envolée !

LogoST

Challenge PAL
Une lecture qui s'inscrit dans le Challenge Destination PAL de Lili Galipette !

Texte © Miss Alfie 2014.
Édition présentée : Le Maître de Ballantrae, Robert Louis Stevension, présenté, traduit de l'anglais et annoté par Alain Jumeau, postface de Jean Echenoz, Éditions Folio, collection Classique, 2000, 364 pages. 

Publicité
Publicité
Commentaires
N
J'avoue avoir eu du mal avec le début, le système nobiliaire écossais et les guerres, j'ai eu un peu de mal à comprendre tout ça. J'ai nettement préféré la découverte des grandes forêts américaines. Mais c'est sûr que le roman est très stevenson : la dualité de l'être humain, le conflit avec le paternel, le thème du fils en fuite, le côté roman d'aventures...<br /> <br /> En relisant ma chronique je vois que j'avais envie de taper sur le narrateur !
Répondre
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité