Docteur à tuer - Josh Bazell

Peter Brown est interne dans un hôpital de Manhattan. Alors qu'il est demandé pour un diagnostic, il découvre que le patient est un membre de la mafia... Mafia à laquelle Brown a fini par échapper par le biais du programme de protection des repentis. Pour que l'un vive, l'autre devra mourir. Mais lequel sera le plus rapide ?

Avec son cynisme et sa noirceur, Peter Brown ne sera pas sans rappeler à certains le désormais célèbre Docteur House, franchement brillant mais complètement horrible avec ses élèves. Si ce n'est que ce médecin là est largement moins respectable que le personnage campé par Hugh Laurie, puisqu'avant de devenir médecin, il était plutôt du genre tueur à gage pour un parrain new-yorkais. Autant dire que s'il côtoie encore des morts à l'heure actuelle, le mode opératoire est normalement moins... violent... qu'auparavant !

Docteur à tuer nous fait donc suivre ce médecin d'un genre spécial le temps d'une journée sur la thématique : comment échapper au mec qui m'a reconnu et à du prévenir toute la mafia qui me cherche de là où je me planque... Les chapitres nous entraînent alternativement dans cette fameuse journée et dans le passé de Peter. On apprend pourquoi et comment il est entré dans la mafia, et pourquoi et comment il en est sorti.

Le tout n'est pas transcendant, ne renouvelle pas le genre. On apprend peu de chose sur la mafia, mais l'auteur, lui même médecin, se fait un malin plaisir d'ajouter un flopée de notes en tout genre qui nous apprennent comment les os du bras pivotent ensemble ou pourquoi un médecin décèle votre âge avant même d'avoir ouvert votre dossier médical.

Si on ajoute à ces notes parfois déjanté un style enlevé et drôle, on obtient au final un roman policier un peu barré, très ironique, teinté d'humour qui, s'il ne restera pas longtemps dans ma mémoire, m'aura permis de passer quelques heures sympathiques de lecture !

Ce qu'on en dit ailleurs :

• Conduite en état livresque : "J'aurais peut-être mieux apprécié le roman si la publicité ne l'avait pas maltraité en voulant le promouvoir.".
• BiblioMan(u) : "Il faut dire qu'après Vendetta de Roger Jon Ellory, les atermoiements de ce Griffe d'Ours paraissent légers et bien fades. Je peux très bien me tromper mais je doute que son empreinte laisse des traces dans la durée..."

Texte © Miss Alfie 2013.
Édition présentée : Docteur à tuer, Josh Bazell, traduit de l'anglais (américain) par Denyse Beaulieu, Éditions Livre de poche, 2011, 318 pages.

Comments

[Tix]

J'avais acheté ce roman, conquis après avoir lu la première page dans le magasin (qui est assez tordante), et puis finalement je m'étais ennuyé sur la durée. J'en garde même un mauvais souvenir du coup.

Je lui préfère Hugh Laurie, ou encore, même si pas tout à fait dans le même style, Paul Cleave !

[Alex mot a mots]

J'en garde un bon souvenir de lecture, finalement.

[Lili Galipette]

Je vais donc m'abstenir !

[marion]

Noté sur ma liste des livres à trouver!