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Miss Alfie, croqueuse de livres... & Compagnie !
28 juin 2013

Le Théâtre des Rêves - Bernard Foglino

theatre des revesBaptiste Flamini a eu une vie agitée, il a fait plusieurs métiers et se charge aujourd'hui de retrouver des objets improbables pour des collectionneurs tout aussi improbables. Pour ce faire, il a une astuce, il pioche dans son grenier où il accumule toutes ces petites bricoles. Jusqu'au jour où quelqu'un lui demande un album de vignettes de football volé dans un appartement. Sa vie va basculer.

C'est un livre arrivé par hasard à la maison. La miss a vu Old Trafford, elle me l'a tendu en me disant "tiens, ça peut t'intéresser, ça parle de foot..." Ah ouais, cool, pourquoi pas. Bon, j'ai fini le livre, autant dire qu'Old Trafford, j'en attends toujours la couleur. ARNAQUE !!! Notez que je n'en aurais pas beaucoup plus à dire dans la suite de cette chronique. Attaquons donc dès à présent une longue digression.

En fait, le style narratif est pas inintéressant. C'est rythmé, souvent drôle, bref, globalement bien écrit. L'histoire ayant quand même un rapport avec le football (semi-arnaque, donc), l'auteur a pris le soin de glisser des petites références au monde du football, que ce soit les clubs, les joueurs ou les médias. A noter en particulier la bonne référence à Thierry Roland. Quoiqu'on pense de ce garçon, c'est lui qui m'a fait accrocher au football à la télé. Comme Albaladéjo avec le rugby. On a beau dire, on a beau faire, c'est venu par la droite, ça repart par la gauche, ces deux-là ne partiront pas en vacances ensemble. D'ailleurs, il y a certes hors-jeu mais il n'y a pas la ligne droite de Longchamp.

Par contre, le scénario, ben bof, quoi. C'est complètement alambiqué, complètement improbable, je suis jamais rentré dedans. On se demande s'il s'agit de fantastique, de polar, de parodie ou je ne sais quoi. Du coup, on a toujours le cul entre deux chaises ce qui est, il faut le reconnaître relativement inconfortable pour lire. En fait, Le Théâtre des Rêves est donc une bizarrerie relativement quelconque dont les petite références sympathiques ne suffisent pas à en faire une oeuvre incontournable.

Texte © Alfie's mec 2013.
Edition présentée : Le Théâtre des Rêves, Bernard Foglino, Editions Buchet-Chastel, 2006.

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Commentaires
B
Alfie, je t'ai fait une longue réponse, et je l'ai effacée. Au fond, oui, c'est une histoire assez barrée, je comprends qu'on ne puisse pas forcément entrer dedans. Bon, as-tu lu "Le Privé à Babylone", de Brautigan ? Ou "Mémoires sauvés du vent"? Du même? <br /> <br /> Je crois que mes thèmes d'écriture sont les mêmes que les autres, la mémoire, les origines, l'absurde, on n'en sort pas finalement. Je me sors des choses du ventre quand j'écris, comme les autres (enfin, la plupart, comme disait Peguy, il y a ceux qui se sortent les mots du ventre, et ceux qui les sortent de la poche de leur veste), sans doute pas aussi bien que Virginia Wolff, Malaparte, Soldati, enfin qui tu aimes, c'est comme ça, le talent est rare, et même chez les éditeurs "de grande facture", comme dit au dessus, pas sur qu'il pullule. Mais je ne peux que les coder, les aborder par la bande, ou par l'humour, ces thèmes. Les démarches des Angot et consorts ne sont pas pour moi. Alors, j'essaie d'améliorer le style, livre après livre (Le dernier n'a rien à voir avec le premier), et de cerner de plus près cette chose qui me rend mal à l'aise quand je ne suis pas en train d'écrire, quand je suis entre deux livres et que ça ne va pas trop, cette impression d'inachevé. Un livre achevé, c'est quand même le grand vide, et ce sentiment qu'on aurait pu faire mieux, mais que peut-être, le prochain sera "parfait", tellement qu'on s'attaque au suivant malgré ce que ça coûte. J'ai peut-être trop vite lu le mot Arnaque, et j'en suis désolé, maintenant que je relis le billet à tête reposée. Pour moi Arnaque en écriture, ça veut dire complaisance avec le lecteur, le caresser dans le sens du poil, lui donner à lire ce qu'il a envie de lire. Bon, c'était pas ça. <br /> <br /> <br /> <br /> Une réponse peut-être mal fagotée, mais au moins sincère. <br /> <br /> Et avec plaisir pour parler de lecture ou d'écriture.
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C
C'est la raison pour laquelle je ne lis pas et ne critique jamais de livres d'éditeurs indépendants ou en tout cas de petite facture, ayant toujours peur d'avoir soit l'éditeur soit l'auteur sur le dos si l'avis est négatif.
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A
@ Alex : Pour le coup, non, je ne dirais pas que je n'ai pas aimé. Mais je t'invite à lire la réponse ci-dessous, elle sera plus détaillée. Et sans doute plus drôle aussi.<br /> <br /> <br /> <br /> @Flamini : Mon petit Bernard,<br /> <br /> <br /> <br /> Déjà, je suis mal à l'aise. La convivialité du net me pousserait à tutoyer mon interlocuteur mais comme vous avez commencé, on va se vouvoyer. Et c'est tellement plus poli. Permettez-moi également de vous appeler Bernard car, malgré le pseudo "Flamini", vous me dites avoir écrit ce livre. Aussi, assez bêtement, je conclus que je m'adresse à Bernard Foglino et non à ce joueur de foot français quelconque qui sévit actuellement en Italie, ni évidemment, le personnage principal de ce roman.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qu'il y a de formidable avec les auteurs qui font l'objet d'une chronique un tant soit peu négative, c'est leur formidable propension à occulter ce qui peut être dit à côté et à prendre au premier degré ce qui peut être écrit. Parce qu'en fait, il faut un petit peu lire les chroniques que j'écris ici pour cibler le garçon. Ah oui, tiens, en passant, je suis un garçon, un vrai. C'est pour ça que je signe mes chroniques Alfie's Mec. Parce que Alfie, c'est la tenancière du lieu et moi, je viens y faire des piges de temps en temps. Non rémunérées, en plus, vous vous rendez compte du scandale ? Bon, on pourrait parler rémunération en nature mais ça risque de devenir indécent. Notez que ça me fait penser qu'elle pourrait trouver un truc pour qu'on différencie qui de moi, elle ou Clément écrit les chroniques afin que les gens pressés comme vous qui oublient de lire les dernières lignes ne soient pas perdus. Oui, parce qu'il y a un troisième qui écrit ici, c'est un vrai bordel, vous comprenez donc pourquoi j'ai qualifié la miss de tenancière.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien reprenons depuis le début. Arnaque, oui, c'est un peu fort. Mais c'est surjoué. D'autant que je corrige un peu plus loin avec "semi-arnaque". Ce que je veux dire, c'est que je m'attendais à un vrai truc de foot avec Manchester et Old Trafford comme cadre à un moment donné. Vous pouvez donc comprendre que je me sente déçu. Dans le deuxième paragraphe de la chronique à proprement parler (je ne compte pas le résumé, donc), j'écris que j'apprécie les références rigolotes et que c'est globalement bien écrit et... oooooh, pas une seule trace dans votre commentaire. Comme c'est étonnant. Effectivement, le scénario est tordu et on ne voit pas bien où vous voulez en venir. Il s'agit donc vraisemblablement d'un délire (je ne peux pas concevoir qu'il y ait un intérêt "intelligent" (merci de noter les guillemets avant de dire que j'écrives que votre livre est bête) à cet ouvrage) que vous avez sans doute pris plaisir à écrire mais dans lequel je ne suis pas rentré et ce, malgré les aspects positifs.<br /> <br /> <br /> <br /> D'une façon générale, ce blog n'est pas là pour passer la brosse à reluire aux auteurs, quels qu'ils soient. J'écris mes chroniques de façon un peu originale afin que les lecteurs passent un instant divertissant tout en ayant un avis (pas l'avis, le seul qui compte, non, un avis, le mien qui vaut ce qu'il vaut) sur un livre. Que la forme vous déplaise, soit. Que vous soyez déçus par ma déception, soit. Que vous fassiez preuve de mauvaise foi est bien dommage. Malgré tout, vous prenez le soin d'écrire sur ce site et je vous en suis reconnaissant. Enfin, surtout la miss, c'est pour ses statistiques. <br /> <br /> <br /> <br /> La bise, pardon...<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement,
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F
Chère madame, je n'ai prétendu nulle part qu'il s'agisse d'un bouquin sur le foot, même si je connais assez bien, donc Arnaque, c'est un peu fort, j'écris des bouquins, les gens les lisent ou pas, je ne prétends pas vendre des smart phones ou des chocolats garantis bio. Maintenant, qu'il ne vous ait pas plu, je dirais ça c'est une autre histoire, des tas de bouquins me tombent aussi des mains.
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A
Bref, tu n'as pas aimé.
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