Cassie vient de passer quelques années en prison. A sa sortie en conditionnelle, elle a trouvé un poste dans un garage d'occasion. Mais Cassie a besoin d'argent, vite. Elle contact son ancien associé qui va lui trouver le cambriolage du siècle. Sauf qu'il lui faudra revenir là où tout a basculé quelques années plus tôt...
Voici le premier, et a priori le seul, roman dans lequel Michael Connelly nous fait passer de l'autre côté de la barrière et découvrir l'univers des bandits et des voyous. En effet, La lune était noire met en scène une as de la cambriole, Cassie Black.Le roman se découpe en quatre parties. La première est consacrée à Cassie Black, la seconde au privé de l'hôtel casino où Cassie doit intervenir, et les deux personnages se retrouveront dans les deux dernières parties. La construction du roman fait donc monter le suspense, même si une bonne moitié du roman sera consacrée à la traque et au jeu de chat et de souris entre les deux personnages centraux.
On peut regretter que l'un des mystères qui entourent le roman apparaisse à peine trop simple et téléphoné... Aucune surprise à mon niveau quand la révélation est tombée : cela faisait de nombreux chapitres que je m'en doutais... En revanche, j'ai vraiment apprécié l'angle d'approche du roman, de se retrouver dans l'autre camp. Fini les gentils flics qui vont pister les délinquants ou meurtriers, on tremble avec Cassie, on ressent l'adrénaline qui l'envahit, on se prépare et on se blinde...
Je ne vous en dirai guère plus sur ce roman. Vous aurez compris que son originalité tient au côté duquel on se trouve pour une fois. Néanmoins, si on veut voir la face sombre du monde, j'aurai plutôt tendance à vous inviter à lire Romanzo Criminale qui, en la matière, m'avait bien plus bluffé ! Un connelly au final sympathique, mais à peine trop simple pour les lecteurs avertis !
Texte © Miss Alfie 2013.
Édition présentée : La lune était noire, Michael Connelly, traduit de l'anglais (américain) par Robert Pépin, Éditions Livre de poche, 2012, 480 pages.