Meurtres-a-la-pomme-d-or1555. François étudie la médecin à l'université de Montpellier mais préférerai largement pouvoir se consacrer à sa passion : la cuisine. Lorsque des morts étranges apparaissent, François va malgré tout tenter de lever le voile sur la mystérieuse plante qui serait derrière tout cela.

Je crois que je serai bien incapable de vous dire où j'ai repéré pour la première fois ce titre. Ceci dit, un roman policier avec un volet historique et culinaire important, cela avait tout pour me plaire !

Côté historique d'ailleurs, j'avoue que je n'ai pas grand chose à redire. On découvre l'université de médecine de Montpellier, l'une des plus anciennes au monde. On partage le quotidien des apothicaires et l'on découvre également les conflits qui peuvent exister entre les différentes corporations et les règles qui les régissent. On croise des personnages ayant réellement existé comme Michel de Nostre-Dame, plus connu sous le nom de Nostradamus, qui donnent au récit une belle touche de réalisme. Côté cuisine, même topo. On sent la parfait maîtrise de l'auteur de son sujet. Les recettes proposées au fil du récit sont détaillées à la fin et l'on se prend à rêver de les proposer lors du prochain dîner avec les copains.

Bref, allez-vous me dire, que reprocher à ce bouquin alors ?! Et bien le problème c'est que n'est pas Jean-François Parot qui veut... Pour moi, Parot fait partie de ces auteurs de polars historiques qui maîtrisent leur sujet, brodent une petite intrigue autour de la grande Histoire, et le tout avec une plume excellente... Et j'avoue que c'est à ce niveau que le bât blesse pour Meurtres à la pomme d'or... Déjà, j'ai un mal de chien avec les bouquins bourrés d'erreur d'impressions (tirets coupant un mot en plein milieu d'une ligne, dialogues mélangés et non spécifiés par des tirets...), mais peut-être est-ce du à l'édition que j'ai lu, qui est l'édition de 2006 publié chez Agnès Viénot. Mais le pire, je pense, est cette manière d'amener les éléments historiques ou les recettes de cuisine que j'ai trouvé totalement plaquée... Parot (oui, encore lui, mais je l'ai lu si récemment qu'il est tout frais dans ma tête !) nous distille un certain nombre d'éléments au fil de son récit et propose à la fin de chacun de ses romans des notes qui apporte au lecteur les indications et éclaircissements techniques et historiques nécessaires. Là, j'ai vraiment eu l'impression que Michèle Barrière voulait nous abreuver d'informations, de dates ou de repères, mais directement dans son histoire, par le biais des propos des personnages, propos qui semblent alors si peu naturels qu'on n'y croit pas !

Alors que le concept d'une enquête au 16e siècle m'intrigait énormément, je laisse le soin aux gourmands de tenter le coup avec Meurtres à la pomme d'or. Peut-être les éléments qui ont gêné ma lecture vous laisseront insensibles et vous permettront de profiter complètement d'un roman au demeurant fort intéressant d'un point de vue historique.

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Laurence du Biblioblog semble avoir la même vision que moi du roman : "Certes le style n'est pas renversant mais le récit se lit avec facilité et les différents personnages qui traversent l'intrigue ont ce petit quelque chose qui rendent les romans d'aventures plaisants."
Ankya en revanche est plutôt conquise : "Des personnages attachants, un contexte historique documenté et plein de découvertes ainsi que de la nourriture (mon bonheur!), je n'ai pas fini de découvrir les romans de Michèle Barrière !"

Texte © Miss Alfie 2012.
Édition présentée : Meurtres à la pomme d'or, Michèle Barrière, Éditions Livre de poche, 2008, 312 pages.