Atar Gull fait partie de la tribu des Petits Namaquas Il est fait prisonnier par les ennemis des Grands Namaquas puis acheté comme esclave par le Capitaine Benoit par l'intermédiaire d'un négrier. Il découvre alors l'esclavage sur une plantation de canne à sucre, l'exploitation et le racisme.
Au moment où je rédige cette chronique, je découvre que Atar Gull, sous-titré "ou le destin d'un esclave modèle", est en fait une adaptation d'un roman d'Eugène Sue, auteur qui m'est inconnu. Commençons donc déjà par adresser une petite remarque au scénariste Fabien Nury : quand on adapte un roman qu'on n'a pas écrit, ce serait le minimum que de citer l'oeuvre originelle. Bon, rien de dramatique en soi. D'autant que, parmi mes lectures bédéphilesques, Fabien Nury a déjà commis l'indispensable Il était une fois en France. Indispensable parce que vous devez tous l'avoir lu, c'est une obligation, c'est formidable, jetez-vous dessus. Et commencez par en lire ma chronique, ça fera des pages vues en plus pour les stats, c'est bon à prendre et ça fait plaisir à la propriétaire des lieux qui s'en émeut par un battement frénétique des mains à la vue des chiffres croissants de fréquentation de ce blog merveilleux qui, rappelons-le, fera l'objet d'une chronique sur France 3 Franche-Comté, oui, madame, vous avez bien lu, France3 Franche-Comté, c'est le début de la gloire, attention, Wikio et les blogueurs influents, Miss Alfie et moi, on arrive, on est pas content et on va tout défoncer sur notre chemin, enfin surtout elle parce que, bon, moi, les stats, hein..."Dis, vieux, au lieu de te lancer dans des phrases longues comme un jour sans pain (complet, plus nourrissant que le pain blanc), tu voudrais pas parler de l'album ? Parce que, c'est pas que c'est chiant, mais pas loin, quand même..." OK. C'est bien. Je développe ? OK. On commence par le scénario. L'histoire est truffée de rebondissements. Plusieurs personnes sont dans un processus de vengeance et le dénouement, tragique, renvoie brillamment à l'incipit de l'ouvrage. Le scénario rythmé permet au lecteur de s'attacher au personnage principal comme aux autres, quand bien même chacun est plus ou moins impliqué dans une violence et une veangeance. Graphiquement, Brüno livre des planches dans une ligne claire somptueuse. Par son trait, le dessinateur parvient à donner à Atar Gull une puissance et une rage intérieure à chaque page. De même que pour le mystérieux capitaine, la force de ce personnage opiomane passe par le regard et la stature. Atar Gull est donc un excellent one-shot qui, sur fond d'esclavage et de traite négrière, raconte comment plusieurs personnages animés par la vengeance sont amenés à suivre des destins auxquels ils n'étaient pas forcément destinés. Emmené par un excellent scénariste, le lecteur se laissera forcément happé par ce gaillard qui a juré à son père que jamais il ne pleurerait.
Texte © Alfie's mec (@BesacTof sur Twitter) 2011
Couverture et planches (cliquez sur les images pour agrandir) : Atar Gull ou le destin d'un esclave modèle, Nury, Brüno, Éditions Delcourt, 2011.
jeudi 17 novembre 2011
Atar Gull - Fabien Nury, Brüno
Commentaires sur Atar Gull - Fabien Nury, Brüno
- Je ne connais pas non plus le roman d'Eugène Sue mais bon, je ne connaissais pas cette BD non plus ! Le thème m'intéresse pourtant bien et en plus, cerise sur le gâteau ... c'est un one-shot et ça, ça me plait aussi beaucoup
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