X-Men - Episode 2
Coucou, c'est moi, je reviens avec ma deuxième chronique X-Men. Content(e)s, hein ? Pour ceux qui arriveraient par hasard sur cette note, sachez qu'il y a déjà eu une première chronique. Deux options, soit vous vous servez de votre index pour faire rouler la molette de votre souris vers le bas, soit vous ne savez pas vous servir de votre index (ce qui est embêtant sexuellement pour les filles seules ou avec les filles pour les garçons mais ce n'est pas l'objet de cette chronique) et vous cliquez ici.
Bien, nous voici donc à parler des cinq longs-métrages sortis depuis le début des années 2000 et adaptés des aventures des X-Men. Ah oui, je ne parlerai pas ici des séries animées qui ont pu être diffusées pour la simple et bonne raison que je ne les ai pas vues. Oui, je sais, ce n'est pas exhaustif, gna gna gna… Cinq films, donc. Comme ça me semble assez cohérent, je vous propose (mais vous avez pas tellement le choix, en fait) une bête chronologie de la chose. J'ai entendu "bête comme tes films", je ne relèverai pas, je trouve ça très méchant.
Sorti en 2000, X-Men est le premier volet de ce qui deviendra une trilogie. Non, pas une pentalogie parce que cinq films, j'y viendrai en temps utile. Vite fait, le pitch, Malicia est une jeune fille qui fuit sa famille et son petit ami quand elle se rend compte qu'elle a failli tuer ce dernier en l'embrassant. Elle croise sur sa route Logan, visiblement un ancien militaire qui gagne sa vie en se battant dans un bar paumé dont il finit par se faire virer. Sur la route, avec son camping-car et en compagnie de Malicia, un accident vient perturber le voyage. Il croise la route des X-Men qui viennent le tirer des griffes d'une tentative de rapt des hommes de main de Magnéto. De la même façon que Ultimate X-Men est un excellent didacticiel au monde des X-Men, le premier film est un bon moyen de se familiariser avec les différents personnages. On retrouve tous les X-Men fondateurs sauf Iceberg (simple apparition) et Colossus. Le scénario est très bon et les effets spéciaux paraissent aujourd'hui à peine dépassés mais ce n'est pas non plus dramatique. L'antagonisme Xavier – Magnéto est omniprésent et ce dernier ne cherche pas encore à dominer la race humaine par la mort mais plutôt par un stratagème audacieux. Bryan Singer, très impliqué dans le projet au point d'en co-signer le scénario livre une copie propre et les acteurs, Patrick Stewart (Charles Xavier) et Ian McKellen (Magnéto mais aussi Gandalf dans le Seigneur des Anneaux) sont charismatiques quand bien même les ados et les jeunes filles en fleurs ne retiendront que Hugh Jackman (Logan, Wolverine).
Trois ans plus tard et devant le succès du premier opus, Bryan Singer remet le couvert et livre un film sobrement intitulé X-Men 2. Magnéto a été capturé et mis dans une prison de plastique (le garçon contrôle le métal, essayez de suivre, enfin...). Du côté du gouvernement, un proche du gouvernement, William Stryker, essaie de faire en sorte que les mutants disparaissent de la surface terrestre. Les X-Men vont devoir faire alliance avec les hommes de Magnéto pour empêcher ce crime à l'échelle mondiale. Si le charisme des deux "chefs" de clans est toujours présent, un troisième personnage sort également du lot. L'ensemble des élèves de Charles Xavier a conscience de ses pouvoirs, commence à les utiliser au mieux mais c'est Jean Grey, télékinésiste et télépathe, qui possède visiblement les meilleures dispositions. Comme je vous l'avais expliqué dans la première chronique, on est avec ce film en dehors de l'affrontement manichéen entre les méchants et les gentils. Egalement plus abouti sur les effets spéciaux, X-Men 2 est une pleine réussite, de la première à la dernière image. D'ailleurs, à propos de dernière image, les adaptations de X-Men se font un plaisir de faire un petit cliffhanger à la fin de chaque film... voire aussi après le générique de fin. Enfin, je dis ça, je dis rien, hein !
Après deux bons films, il en fallait un moins bon et c'est dommage que ça tombe sur X-Men, l'affrontement final qui clôt cette trilogie. Bryan Singer était occupé à adapter et réaliser son Superman Returns sur son super-héros avec slip rouge apparent. Donc c'est Brett Ratner qui s'y colle. Et là, c'est le drame. Brett Ratner, pour vous situer, c'est le monsieur qui a fait les trois Rush Hour. Alors, OK, c'est sympathique et divertissant, ça fait rire mais merde, quoi, X-Men, c'est un autre niveau. Le pitch, pardon... Un groupe pharmaceutique vient de découvrir un "remède" contre le gène mutant. Tandis que le gouvernement souhaite un "traitement" sur la base du volontariat, d'autres militent pour un fichage des mutants avec piqûre imposée. C'est de là que reprend l'affrontement entre Xavier et Magnéto. On est en plein dans le duel méchants contre gentils avec les gentils qui gagnent à la fin. Côté effets spéciaux, y'avait un budget conséquent donc il a été bien utilisé. Et comme il restait une centaine de dollars, on a fait un avion en papier qui vole dans le couloir de l'école, dis donc qu'est-ce qu'on rigole. Bon, je vais pas mentir, on en prend plein la vue et c'est toujours joli à voir. Vous l'aurez compris, c'est de loin l'adaptation la plus décevante.
Une fois cette trilogie achevée, "qu'est-ce qu'on fait ?" se sont demandés les producteurs assis sur leurs recettes faramineuses ? "Hey mais si on s'intéressait aux origines des personnages principaux !" Et bien soit, c'est parti. Intéressons-nous à celui qui fait rêver les jeunes garçons et rosir les joues des minettes. Wolverine. OK, je n'aurais pas forcément choisi celui-là mais bon, que voulez-vous... Alors, pour vous situer, au milieu du XIXè siècle, James Howlett voit son père tué par son domestique Thomas Logan. Pris de fureur devant ce geste, des griffes d'os sortent entre ses phalanges et il se venge du meurtrier qui lui révèle être son vrai père. Troublé devant l'accumulation de faits (tu m'étonnes), il fuit la maison. Il est rejoint par son demi-frère Victor, lui aussi mutant. James Howlett découvre son pouvoir de régénération et guérison qui lui confère longue vie. Commence alors l'épopée de Logan autour du projet de l'arme X dirigée par Stryker. Alors, pareil que le troisème épisode, c'est blindé d'effets spéciaux. Pareil, on en prend plein la vue et c'est bien. En revanche, cette présence d'effets spéciaux ne se fait pas au détriment de l'histoire, du scénario. Logan est tiraillé entre le besoin de vivre une vie tranquille, l'impérieuse envie de venger la mort de sa compagne ou l'envie de se rattacher à celui qui l'a fait vivre pendant des années, Stryker. Au final, Logan se bat pour sa liberté. Malgré des petites incohérences chronologiques entre les films, X-Men Origines permet de mieux appréhender l'ambiguité dans laquelle vit Wolverine. Et si vous regardez le film, vous noterez avec stupeur (et sans tremblements) que Hugh Jackman a, en toutes circonstances, un brushing im-pec-cable. Un truc de malade. Sinon, comme ça a visiblement bien marché, ce film devrait fait l'objet d'une suite adaptée du comic de Frank Miller (300, The Dark Knight). De même, un X-Men Origines consacré à Magnéto avait été évoqué pour l'instant toujours dans les cartons.
D'autant que, avec X-Men First Class (X-Men le commencement en fraçais), on apprend pas mal de la vie d'Eric Lehnsherr. Toutefois, ce film sorti au printemps 2011 réalisé par Matthew Vaughn s'attache à la création des X-Men plus qu'à Magnéto. On retrouve malgré tout les premières images du premier X-Men, où un enfant se débat de militaires nazis dans un camp alors qu'il vient d'être séparé de sa mère. Ces images sont le point de départ de ce "commencement". Eric Lehnsherr rencontre Sebastian Shaw. Psychologiquement parlant, ce film est de loin le plus intérressant des cinq. Lehnsherr et Xavier sont amis, cherchent à maîtriser leur pouvoir et cherchent d'autres mutants par le monde afin de créer une école spécifique. Lors de la crise des missiles à Cuba naît l'opposition entre les deux mutants. Si James McAvoy (Charles Xavier) est selon moi un peu en dessous et en fait parfois un peu trop, Michael Fassbender (Eric Lehnsherr) est en revanche convaincant pour ne pas dire magistral. Charismatique, une vraie gueule, sobre, puissant, une vraie réussite. On regrettera que le personnage d'Emma Frost ne soit pas plus utilisé ou développé mais ça reste un des petits défauts de ce film qui replace la série X-Men dans le bon chemin. A noter qu'il semblerait que ce soit le début d'une nouvelle trilogie. A suivre, ça peut être intéressant.
Au final, des cinq films, on retiendra sans souci les deux films réalisés par Bryan Singer en 2000 et 2003, ainsi que X-Men First Class. L'affrontement final est largement évitable tandis que Wolverine est un peu à part. Pas inintéressant mais pas indispensable non plus. Il y a du très bon et du moins bon dans ces adaptations mais je suis toujours curieux de savoir ce qui sortira à l'avenir sur cette franchise Marvel. Je suis également circonspect quand je vois toutes les adaptations de comics de super-héros qui sortent en ce moment (Thor, Green Lantern, Captain America, etc.). La quantité n'est souvent pas gage de qualité. A suivre donc. Si vous avez lu toute la chronique ainsi que la précédente, vous avez le droit à mes respects. Et une grenadine. Repos, guerriers !
Texte © Alfie's mec 2011
Affiches : X-Men (2000), X-Men 2 (2003), X-Men, l'affrontement final (2006), X-Men Origines, Wolverine (2009), X-Men Le commencement (2011)