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Miss Alfie, croqueuse de livres... & Compagnie !
5 août 2011

Avant d'aller dormir - S.J. Watson

couvChristine est atteinte d'une forme rare d'amnésie. Chaque matin, elle se réveille en ayant tout oublié de sa vie, de son mariage ou de sa maison. A l'aide d'un médecin, elle va consigner ses journées dans un carnet. Au fur et à mesure, son histoire se redessine...

"OK, une histoire un peu glauque, j'ai capté, c'est ton mec qui a lu ça. Oh, bah, je commence à connaître, tu sais, je ne suis plus surprise. Bon, allez, envoie la chronique, qu'on en finisse..."

Bon, déjà, j'ai pas acheté ce livre, faut pas déconner, j'aime pas avoir des regrets. Nous étions invités chez des amis quand l'idée de parcourir la pile de livres planquée à côté du canapé m'a traversé. Et j'ai vu ce bouquin et sa quatrième de couverture m'a plu. Je l'ai donc discrètement volé  (évidemment que je l'ai emprunté, je ne suis pas totalement un salopard). Ensuite, je l'ai lu. Et c'est là que ça se gâte. Comment vous dire...

Déjà, il ne se passe pas grand-chose. La narration aurait mérité d'être simplifiée, raccourcie. Y'a des longueurs, surtout dans la première moitié. Ensuite, c'est un peu plus rythmé. C'est surtout que c'est à partir de ce moment-là que le scénario se met en place. Faut dire que Mamie commence à recoller les pièces du puzzle, ça aide. Côté scénario justement, un gros bon point, on se sait pas où on va. On se dit que, forcément, dans les rares personnages que fréquente l'héroïne, il y a forcément un méchant. Un coup, c'est le médecin, un coup, c'est le mari, bref, on est assez perdus et échafauder une hypothèse est d'autant plus compliqué qu'elle s'effondre assez vite au profit d'une autre. Le paradoxe entre le recouvrement progressif et linéaire de la mémoire avec les renversements successifs des hypothèses est donc assez intéressante.

Mais, parce qu'il y a un mais, vous vous doutez bien, sinon, je n'aurais pas écrit "c'est là que ça se gâte" plus haut. Mais, disais-je donc avant d'être grossièrement interrompu par moi-même, le bon point du scénario s'effondre avec le dénouement. Mon dieu, mon dieu, mon dieu que ce dénouement est passablement niais, vaguement sentimental et pour moi totalement navrant. Celui qu'on finit par se dire que, bon, peut-être, là quand même, c'est le méchant, aucune surprise, c'est le méchant. L'invitée surprise du dernier tiers du roman qui sort de nulle part ? Rien, elle retourne dans le néant. Et c'est tout comme ça. Ca se termine dans un mélo mielleux blindé de bons sentiments. C'est pas que j'ai vomi mais pas loin. Bref, Avant d'aller dormir est un vague thriller bien lent à se mettre en place et dont le dénouement navrant décevra les amateurs de scénario à rebondissements.

Texte © Alfie's mec 2011
Edition lue : Avant d'aller dormir, S.J. Watson, traduit de l'anglais par Sophie Aslanides, éditions Sonatine, 2011, environ 610 pages mais bon, on s'en fout un peu du nombre de pages, non ?

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Commentaires
F
J'ai plutôt bien aimé ce livre qui se lit très bien, qui est assez lent mais qui ne m'a jamais ennuyée. Mais j'ai trouvé la fin, c'est vrai, sans surprise et un peu mielleuse.
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K
Ah dommage, j'avais lu de bons commentaires... s'il m'arrive dans les mains, je me ferai mon propre avis...
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N
Je n'ai pas accroché des masses non plus à ce thriller qui a été présenté comme le thriller de l'été... Très long, très lent. On avance pas à pas et on répète tous les jours la même chose, à force, ça use...<br /> Tout n'est pas à jeter mais je n'en garderai pas un grand souvenir.<br /> Si ça te dis de passer lire mon avis en détail, c'est là: http://cafardsathome.canalblog.com/archives/2011/07/04/21524255.html
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E
Avant d’aller dormir<br /> <br /> A.J Watson (Sonatine)<br /> <br /> <br /> Vous avez peut-être pu assister au spectacle de ces corps à moitié nus sur les plages en train de lire le dernier roman à la mode :Avant d’aller dormir. Bercés par la chaleur et par le style peu flamboyant du jeune auteur britannique, ils commencent peu à peu à s’endormir ,un œil à moitié éteint sur la page du livre, l’autre à demi ouvert en contemplation sur les poses hiératiques des baigneurs. Comme l’héroïne a perdu la mémoire et la perd régulièrement tous les jours que Dieu fait ,il n’est pas difficile de suivre l’intrigue en pensant à autre chose ,au problème suscité par le dernier ,à la fin des vacances, à la dette faramineuse des belles démocraties libérales occidentales. Donc Christine a reçu un coup sur la tête et depuis elle ne sait plus très bien qui fait quoi autour d’elle, si son mari est bien son mari ,son psy un psy ,son amie une amie. De temps en temps ses préoccupations éveillent notre compassion, l e plus souvent elles nous assomment par leur répétition. Il faut avouer qu’il est difficile d’écrire les mémoires d’une amnésique.Ca tient à peu de choses. Les trente dernières pages sont passionnantes car enfin on va connaître le fin mot de l’histoire. J’étais d’autant plus pressé d’en finir que je voulais changer d’histoire, de décor ,bref sortir de ce roman au succès si surprenant qu’il apparaît comme une imposture .Eric Furter<br /> P.S : somnifère remboursé par la sécurité sociale !
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J
Bon, malgré tout, je le lirai (ma bibliothécaire a beaucoup aimé !) mais je prévois la bassine à proximité pour la fin (j'aime les fins percutantes et glauques alors je sais que je serai déçue !!!!)
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