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Miss Alfie, croqueuse de livres... & Compagnie !
30 décembre 2010

La dame en blanc - Wilkie Collins

la_dame_en_blancUn soir d'été, tandis qu'il rentre chez lui, Walter Hartright rencontre une étrange femme vêtue de blanc. Semblant fuir un danger inconnu de Walter, la jeune femme lui demande de l'accompagner à Londres. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais Walter va bientôt prendre un poste de maître de dessin auprès de deux jeunes femmes dont l'une est le portrait craché de la dame en blanc croisée quelques nuits plus tôt. Au cœur de la campagne anglaise, des secrets bien gardés vont rapidement pointer le bout de leur nez. Walter devra faire preuve de discernement dans le choix de ses amis...

Chers lecteurs, j'espère que vous profitez de l'instant, car je pense que c'est bien la première fois que je vous parle d'un roman de facture classique et non d'une histoire écrite par l'un de nos contemporains, La dame en blanc ayant été publiée pour la première fois en 1859 ! Mais là où Wilkie Collins fait fort, c'est qu'il a réussi à me faire engloutir un roman vieux de 150 ans en une toute petite semaine, sachant qu'il faut bien noter que ma lecture a été fortement retardée pour cause de fêtes de Noël et de marmots préférant jouer avec les pages de mon livre plutôt que de me laisser le lire.

Bref, rien que ce paragraphe vous donne le ton de cette critique : oui, j'ai vraiment fait une très belle rencontre avec cet auteur et énormément aimé son roman... Maintenant, il convient d'essayer de vous dire pourquoi... Alors commençons par l'histoire. J'avais à plusieurs reprises lu que Wilkie Collins était l'un des précurseur du roman policier, et en effet, derrière la chronique et la critique d'une société misogyne, derrière l'intrigue romantique qui a plu à la femme au cœur tendre que je suis, se glisse une intrigue qui nous mène tout au long des cinq cent pages de ce roman jusqu'à un dénouement heureux, même si frustrant...

Bon, en dehors de cela, il faut reconnaitre que l'auteur ne s'encombre pas de détails inutiles, de descriptions interminables, va droit au but, et nous propose un récit à plusieurs voix. Ce récit m'a d'ailleurs rappelé le style d'Agatha Christie qui donne à son lecteur toutes les billes pour comprendre le nœud de l'enquête et nous offre de résoudre l'intrigue en même temps que "l'enquêteur".

Côté rappel de style d'ailleurs, on retrouve une atmosphère très "victorienne" (logique, allez vous me dire, vu l'époque de l'auteur...!), avec de vieux manoirs dans des landes anglaises, de grandes robes en soie que l'on change pour le dîner, et une ville de Londres bien différente de celle que l'on connait aujourd'hui...

Bref, La dame en blanc fut à l'origine de ma première rencontre avec Wilkie Collins, mais il y a fort à parier que je renouvelle bientôt l'expérience ! Une belle découverte pour cette dernière lecture de l'année 2010 !

Une petite immersion au milieu des pages ?

"Là, derrière moi, au milieu de la route déserte qui se détachait plus claire dans la nuit, se tenais une femme sortie de terre comme par miracle ou bien tombée du ciel. Elle était tout de blanc vêtue et, le visage tendu vers moi d'un air interrogateur et anxieux, elle me montrait de la main la direction de Londres. J'étais bien trop surpris de cette soudaine et étrange apparition pour songer à lui demander ce qu'elle désirait." (p.22)

"Je laisse courir ma plume sur le papier, et je m'éloigne de ce qui m'intéresse réellement. Il est certain que ce n'est pas seulement avec politesse et amabilité, mais avec affection, que sir Percival m'a répondu quand je lui ai timidement proposé de vivre à Blackwater avec Laura et lui. Et je suis sûre qu'il n'aura aucune raison de se plaindre de moi, dans les dispositions où je suis. J'ai déjà dit qu'il était bel homme, très courtois, très bon et généreux envers les malheureux, et plein d'égard pour moi. Je l'avoue ici, je me reconnais à peine dans mon nouveau rôle d'amie très cordiale de sir Percival." (p.186)

"Je me doutais bien que cette lettre aurait pour effet de faire arriver une Marian indignée et faisant claquer les portes. Mais, n'eussé-je pas écrit dans ce sens, j'aurais sans doute vu venir chez moi, après un jour ou deux, un sir Percival très irrité qui, également, aurait fait claquer les portes. Or, je préférais la fureur de Marian, à laquelle j'étais habitué." (p.297)

A lire aussi :
Pour Katell, "les ingrédients sont réunis pour que s'organise un récit où les actions sont plus incroyables les unes que les autres, où les rebondissements inattendus s'enchaînent à une vitesse haletante, où les sournoiseries, les trahisons, les mensonges sont les plus douloureux et plus noirs possibles !"
Malgré quelques réserves, Lou trouve qu'il s'agit d'"un bon roman populaire, habilement mené, tenant le lecteur en haleine la plupart du temps."
Par contre, trois mots pour Lilly : "Sacrée déception donc."
Pour compléter tout cela ? Rendez-vous chez Bob !

Texte © Miss Alfie 2010, sauf citations.
Edition lue : La dame en blanc, Wilkie Collins, éditions Le Masque, collection Labyrinthes, 2010, 476 pages.

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Commentaires
J
J'aime beaucoup les livres de Wilkie Collins. Je suis en train de lire la dame en blanc et j'ai cherché à savoir, en me promenant sur des critiques, ce qu'en pensaient d'autres lecteurs. Je n'ai pas été surpris, les critiques sont bonnes. <br /> <br /> Mon seul regret, bien que vous en parliez aussi d'une belle façon, c'est de savoir que le dénouement est heureux. Je m'en veux d'avoir fait cette lecture trop tôt.
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M
@ Alinéa : Et une de plus !
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A
moi aussi j'ai bien aimé cette lecture
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M
@ L'or des chambres : S'il rejoint ta PAL, je pense que tu ne seras pas déçue.<br /> <br /> @ Manu : Oui, c'est sûr que par moment, on a envie de la secouer un peu !
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M
J'ai aussi beacoup aimé ce roman même si la jeune femme est vraiment trop naïve et m'a parfois bien tapé sur le système ;-)
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